Une enquête de suivi de diplômés de l’année scolaire 2018-2019 de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur a été lancée ce jeudi à Lomé, afin d’apprécier l’efficacité externe du système éducatif au Togo.
Cette opération permettra également le bon suivi des objectifs de la feuille de route gouvernementale notamment en ce qui concerne l’insertion professionnelle des diplômés.
En clair, il s’agit d’une enquête sur la transition de ces jeunes diplômés vers la vie active. Cette enquête a été instituée comme un dispositif d’évaluation de l’efficacité externe de notre système d’enseignement et de formation, depuis l’élaboration et l’adoption du Plan sectoriel de l’éducation par le Togo en 2010.
Elle permet d’apprécier la situation professionnelle des sortants, 5 ans après l’obtention de leur diplôme, les conditions générales de formation et les types de diplômes obtenus, les stratégies de recherche et d’obtention d’emploi, le type d’emploi, les secteurs d’activité, le niveau de revenu, la qualité de vie.
La première enquête a été effectuée en 2013, sur les diplômés de 2008, la deuxième en 2019 sur les diplômés de 2014.
« La troisième enquête lancée ce jeudi, concernera les diplômés de l’année scolaire 2018-2019 de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur », a souligné Prof. Akakpo-Noumado Sena (secrétaire technique Permanent du Plan Sectoriel de l’Education).
« Les résultats de cette enquête devront permettre d’apprécier la pertinence des programmes de formation en lien avec les secteurs d’activités socioéconomiques, l’efficience des financements annuels alloués par l’Etat au système éducatif, estimés à 21,8% des dépenses publiques totales en 2022 et qui sont en augmentation, et l’efficacité des appuis multiformes des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation », a-t-il ajouté.
En 2019, une collecte de données sur la situation professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur et de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (ETFP) de l’année 2013, a révélé que 76,6% des sortants des centres de formation professionnelle ont pu s’insérer, contre 11,8% des sortants de l’enseignement technique. De plus, il ressort que les diplômés de l’enseignement supérieur présentent une forte propension à s’orienter vers le tertiaire (91,1%).
Selon le ministre délégué chargé de l’enseignement technique, cette opération « revêt une importance capitale ».
Eke Kokou Hodin a appelé à la « responsabilité de chaque acteur dans son rôle sur la chaîne de réalisation » de cette opération.
La durée prévisionnelle pour la collecte est de 13 jours. Celle de la réalisation de l’activité est estimée à 3 mois allant de juillet à septembre 2024. Les équipes seront réparties dans les sept régions éducatives du pays en fonction de l’effectif de diplômés repérés. La collecte des données se fera à partir de tablette ou de téléphone androïde via la plateforme kobocollect. FIN
Bernadette AYIBE