L’adoption de la nouvelle constitution au Togo, est un « choix stratégique, responsable et visionnaire » du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, a affirmé lundi, Robert Dussey (ministre des affaires étrangères) devant les ambassadeurs et chargés d’affaires du Togo à l’étranger, réunis en conférence à Lomé.
La rencontre est organisée par le ministère des affaires étrangères et vise à leur « fournir des outils nécessaires » pour mieux « appréhender le changement politique majeur » opéré dans le pays, notamment l’adoption le 19 avril de la nouvelle constitution qui fait basculer le Togo dans un régime parlementaire.
Selon le ministre des affaires étrangères, cette réforme constitutionnelle « s’inscrit dans une dynamique de préservation de la paix, de renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit au Togo ».
« Cette nouvelle constitution, tout en tenant compte des évolutions politiques, nous permet également de vivre dans un espace sécuritaire et institutionnelle mondiale et particulièrement celle de la sous-région ouest-africaine de plus en plus précaire », a précisé M.Dussey.
« La présente conférence a donc pour objectif, de vous fournir des outils nécessaires pour appréhender pleinement ce changement politique majeur. Vous aurez l’occasion de découvrir toutes les innovations apportées par le président de la République dans cette constitution qui est indispensable pour la compréhension de chaque diplomate que vous êtes », a-t-il poursuivi.
Le diplomate togolais, a poursuivi le chef de la diplomatie togolaise, « doit non seulement nationaliste, mais doit avoir courage comme action, parce que les décisions prises par le président de la République, par le gouvernement, sont des décisions que chaque diplomate doit appliquer partout où il est ».
« Les positions du Togo sont dites, soit par le président de la République, soit par la Première ministre ou le ministre des affaires étrangères. Quand ces positions sont connues, les diplomates togolais sont censés veiller à promouvoir ces décisions », a martelé M.Dussey.
« Ce que nous voulons et nous attendons de vous, c’est le courage. Je voudrais vous rappeler que le diplomate est aussi loyal, loyal envers son pays, loyal envers le président de la République, loyal envers les décisions prises par le gouvernement », a-t-il lancé.
Selon cette nouvelle constitution boudée par plusieurs partis politiques de l’opposition et des organisations de la société, le président de la République est désormais élu par le « Parlement et le Sénat réunis en congrès pour un mandat de 4 ans renouvelable » et non au suffrage universel direct.
Le texte institue le poste de « Président du Conseil des ministres », une forme de super Premier ministre. « Le candidat à la fonction du président du Conseil des ministres », souligne le nouveau texte « est le chef du parti majoritaire ou le candidat issu de la coalition jouissant d’une majorité à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives et après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle ».
Les dispositions transitoires dans la nouvelle réforme, accordent une période de 12 mois au gouvernement pour mettre en place toutes les institutions. FIN
Junior AUREL