Les acteurs (du secteur public, privé et associatif) intervenant à divers niveaux de la riposte nationale au Vih/Sida ont bouclé ce mardi à Lomé, la revue des activités inscrites à la première année de mise en œuvre du plan stratégique national.
Démarrée lundi, cette réunion a été marquée par la présentation de rapport mise en oeuvre de la riposte à divers niveaux.
Les travaux ont été marqués par des tables rondes, de discussions nourries sur les faiblesses notamment la prise en charge pédiatrique, la PTME. Certains aspects des droits humains ont suscité beaucoup de discussions. Des recommandations ont également été formulées.
Et selon Pr Pitché, les points qui ont nourri les débats sont essentiellement la délégation des tâches : comment apporter les services dans les localités les plus reculées, vu la carrence en ressources humaine.
« On doit s’appuyer sur le personnel paramédical, les former, les superviser afin qu’ils puissent apporter ces populations-là les services, d’où les problèmes de délégation de tâches, la dispensation communautaire des médicaments, qui a fait l’objet de discussions un peu houleuses. Mais je pense que, globalement, les gens ont compris que nous mettons d’abord les populations au centre et on doit aussi leur garantir le minimum de qualité, d’où le problème de supervision et de coaching, que le PNLS a mis en place pour baliser et normaliser la délégation des tâches de délagation de ces services… », a expliqué le Coordonnateur du Secrétariat permanant du Conseil national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS-IST).
« Globalement nous sommes satisfaits. Nous avons retenu quelques recommandations sur les aspects de médecine traditionnelle qui n’ont pas été pris en compte, les aspects de formation des sages-femmes dans le cadre de la PTME et aussi les aspects liés à la société civile, qu’on a pris en compte et on va essayer de travailler à résoudre ces problèmes. Et on espère que d’ici à l’année prochaine, la plupart des problèmes soulevés qui ont fait l’objet de recommandation vont trouver des débuts de solutions pour qu’on ait pas à reconduire les mêmes recommandations », a-t-il ajouté.
Notons que depuis une décennie, le Togo a enregistré une progression croissante dans la lutte contre le VIH et le SIDA. La prévalence du Vih est de 1.6 % avec une réduction significative de plus de 65 % de nombre des nouvelles infections, et le nombre de décès a baissé de 67%.
Le pays a également enregistré de remarquables progrès dans le domaine de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH avec un taux de couverture thérapeutique de 88% (soit plus de 90.000 PVVIH actuellement sous ARV), une performance saluée par Dr Maboudou (représentant le directeur pays de ONUSIDA au Togo). FIN
Ambroisine MEMEDE