« Je ne savais pas qu’il existe une plateforme de la carte d’engrais et de semences pour l’Afrique de l’Ouest (FeSeRWAM) pouvant nous permettre d’avoir de meilleurs rendements. Cette plateforme nous permet même de savoir si notre sol est propice à la culture que nous voulons faire faire. Cette formation a été enrichissante pour moi », s’est réjouie Amani Michelle, femme collectrice venue de la Côte d’Ivoire, ayant pris part à Lomé à une formation organisée par le Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC).
« Si nous arrivons à bien appliquer toutes les notions reçues durant cette formation, nous aurons de bonnes cultures et une bonne rentabilité », a confié Beauty Noviavo, présidente d’une coopérative de production de maïs et du riz au Togo.
Une trentaine de femmes collectrices venues d’Afrique de l’ouest, ont clôturé vendredi à Lomé, cinq jours de formation par une visite de terrain.
Cette formation est une initiative du Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC) visant à renforcer leurs compétences pour leur permettre d’accroître leurs rendements agricoles.
Ces femmes – pour la plupart des présidentes ou membres de coopératives agricoles dans leurs pays respectifs et œuvrant aux côtés de milliers de femmes – sont venues de 13 pays : Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Gambie, Nigeria, Sénégal, Liberia, Sierra Léone, Ghana, Mali, Niger, Guinée, Burkina Faso.
« L’objectif est de former ces femmes à se familiariser avec les paquets d’intrants sur FeSeRWAM pour qu’en retour, dans leurs pays respectifs, elles puissent s’en servir dans leurs activités quotidiennes. Ce sont des femmes agrégatrices, des collectrices parce qu’elles ont ce pouvoir de travailler directement avec des agriculteurs et elles ont des réseaux. Donc nous pensons qu’elles ont le pouvoir de disséminer l’information sur ces paquets. Elles ont pris connaissance de la plateforme web mais aussi de l’application mobile de cet outil », a précisé Josias Toviho (chef d’équipe composante 2 du projet « EnGRAIS »).
Vue partielle de l’assistance, lors des échanges
La rencontre de Lomé s’inscrit dans le cadre du projet Feed the FutureEnGRAIS de IFDC et financé par l’USAID. Elle vise notamment à fournir à ces femmes collectrices, les bonnes pratiques agricoles, les bonnes méthodes d’utilisation des engrais et intrants, et les bonnes semences à mettre en terre selon les zones agro-écologiques.
Elle a surtout permis aux participantes d’échanger les expériences et d’acquérir de nouvelles connaissances sur les Paquets d’Intrants Agricoles, la plateforme de la carte d’engrais et de semences pour l’Afrique de l’Ouest (FeSeRWAM) ainsi que sur les principes 4B de gestion des nutriments.
Après d’intenses travaux en salle, les participantes se sont rendues à Afagnan Tomtamé (Afagnangan dans la préfecture de Bas-Mono), localité située à environ 82 km au nord de Lomé.
Echanges « assez fructueux«
Sur place, elles ont visité un champ de culture de tomate et de maïs, qui s’étend sur une superficie de trois hectares, appartenant à une association de producteurs de maïs et d’autres céréales. Elles ont également échangé avec des membres de ladite association sur les pratiques qu’ils utilisent et les avantages qu’offre la plateforme de la carte d’engrais et de semences pour l’Afrique de l’Ouest (FeSeRWAM) pour obtenir de meilleurs rendements agricoles.
Dans cette localité, les rendements agricoles dépendent de la pluviométrie qui par moment joue de sales tours aux agriculteurs, comme cette année pour la culture de certaines céréales. Deux variétés de maïs y sont cultivées : l’ikéné qui peut donner un rendement de 4 tonnes par hectare pendant 90 à 95 jours et le soutoubaka 6 à 7 tonnes par hectare pendant 115 jours.
« Nous n’avons pas de nouvelles techniques. Ce sont nos pratiques traditionnelles que nous mettons en application en suivant le rythme des saisons pour faire nos travaux dans nos champs. Comme technique, nous faisons d’abord le labour avec les tracteurs et ensuite, nous faisons la semi. Nous n’utilisons pas d’engrais chimiques, mais le compost, les fientes pour remonter le sol parce que nous sommes limités par nos moyens financiers pour le moment », a laissé entendre Mme Bimata Boukari (présidente de l’Union des producteurs céréalières de la région maritime).
« Par cette visite, nous avons été mieux renseignés sur la plateforme FeSeRWAM sur laquelle nous pouvons voir les techniques et surtout les bonnes pratiques à utiliser pour une meilleure rentabilité la saison prochaine », a-t-elle ajouté.
Les échanges avec les agriculteurs d’Afagnangan ont été « assez fructueux », a salué M.Toviho.
Notons que la rencontre de Lomé a surtout permis aux femmes collectrices d’échanger les expériences et d’acquérir de nouvelles connaissances sur les Paquets d’Intrants Agricoles (PIA), la plateforme de la carte d’engrais et de semences pour l’Afrique de l’Ouest (FeSeRWAM) ainsi que sur les principes 4B de gestion des nutriments.
Elles’inscrit dans le cadre du projet Feed the FutureEnGRAIS de IFDC et financé par l’USAID. Elle vise notamment à fournir à ces femmes collectrices, les bonnes pratiques agricoles, les bonnes méthodes d’utilisation des engrais et intrants, et les bonnes semences à mettre en terre selon les zones agro-écologiques.
Le projet Feed the Future « EnGRAIS » a déjà enregistré d’importants résultats au Togo : 414 agents de vulgarisation dont 104 femmes ont été déjà formés sur les paquets d’intrants agricoles.
Feed the Future EnGRAIS est un projet de 8 ans financé par l’USAID et mis en œuvre par IFDC. Grâce à une approche inclusive, IFDC adopte des solutions locales, écologiques et favorables au développement durable à l’échelle régionale et internationale. FIN
Chrystelle MENSAH
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