Projet Feed the Future « EnGRAIS »: Plus de 30 femmes collectrices de l’Afrique de l’Ouest en formation à Lomé pour accroître leurs rendements agricoles

Vue partielle des participantes

Une trentaine de femmes venues d’Afrique de l’Ouest ont démarré ce lundi à Lomé, une formation de cinq jours, initiée par le Centre International pour le Développement des Engrais (IFDC) en vue de renforcer leurs compétences pour permettre d’accroître les rendements agricoles, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Venues de 13 pays (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Gambie, Nigeria, Sénégal, Liberia, Sierra Léone, Ghana, Mali, Niger, Guinée, Burkina Faso), ces femmes sont pour la plupart des présidentes ou membres de coopératives agricoles dans leurs pays respectifs et œuvrant aux côtés de milliers de femmes.

La rencontre de Lomé s’inscrit dans le cadre du projet Feed the FutureEnGRAIS de IFDC et financé par l’USAID. Elle vise à fournir à ces femmes, les bonnes pratiques agricoles, les bonnes méthodes d’utilisation des engrais et intrants, et les bonnes semences à mettre en terre selon les zones agro-écologiques.

Cet atelier permettra surtout aux participantes d’échanger les expériences et d’acquérir de nouvelles connaissances sur les Paquets d’Intrants Agricoles, la plateforme de la carte d’engrais et de semences pour l’Afrique de l’Ouest (FeSeRWAM) ainsi que sur les principes 4B de gestion des nutriments.

Par cette même occasion, les bénéficiaires de renforcement de capacités feront aussi l’apprentissage de nouvelles méthodes de collecte de données pour la rédaction des rapports et d’établissement des plans de formations.

« Il s’agit essentiellement de former des femmes qui sont des collectrices de produits agricoles qui sont des maillons de la chaîne de valeur agricole et jouent un rôle très important. La plupart de ces femmes sont des présidentes d’organisations, des réseaux de coopératives comptant souvent entre 500 et 3000 productrices et producteurs. C’est vraiment très important qu’elles soient formées, afin de faire la restitution des connaissances acquises dans leurs structures respectives », a indiqué Dr. Sanasan Youl (Chef du projet Feed the Future « EnGRAIS »).

Accroître la production alimentaire

« Uniquement des femmes parce que c’est un aspect très important pour le projet engrais. Le but, c’est d’accroître la production alimentaire afin d’atteindre la sécurité alimentaire. Nous avons pour cela, un objectif stratégique qui vise à faire en sorte que l’engrais de qualité soit disponible chez la plupart des producteurs et productrices. Et nous avons fait un focus sur les femmes et les jeunes, centre d’intérêt très important pour le projet EnGRAIS. Si nous voulons avoir l’autosuffisance alimentaire, nous ne pouvons pas y parvenir sans les femmes », a-t-il ajouté.

La rencontre permettra donc à ces femmes du secteur agricole de prendre connaissance de la carte de recommandations des semences et des engrais en Afrique de l’Ouest et au Sahel qui présente les semences de variétés améliorées, des engrais de qualité adaptées mais aussi les bonnes pratiques agricoles spécifiques à des zones particulières. Elles vont apprendre davantage sur la stratégie des 4 B : la bonne source, la bonne dose, le bon moment et le bon emplacement.

« Notre réseau attend beaucoup de cet atelier surtout qu’il va permettre un partage de pratiques, de nouvelles façons de faire pour améliorer notre productivité. Nous allons apprendre beaucoup de choses que nous allons également partager avec les autres, ce qui nous rend très enthousiastes. Aujourd’hui notre plus grand défi, c’est comment améliorer le rendement de nos productions et aussi améliorer la transformation et la commercialisation de nos produits », a confié Mme Nakpergou Noumpoa, Présidente du Réseau National des Femmes Agricultrices du Togo/ RENAFAT).

Il faut noter que le projet Feed the Future « EnGRAIS » a déjà enregistré d’importants résultats au Togo : 414 agents de vulgarisation dont 104 femmes ont été déjà formés sur les paquets d’intrants agricoles.

Feed the Future EnGRAIS est un projet de 8 ans financé par l’USAID et mis en œuvre par IFDC. Grâce à une approche inclusive, IFDC adopte des solutions locales, écologiques et favorables au développement durable à l’échelle régionale et internationale. FIN

YIBOKOU-MENSAH A.