Une quinzaine de représentants d’organisations de la société civile engagées dans la lutte contre la criminalité environnementale, ont entamé jeudi à Lomé, deux jours de formation initiée par l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-Togo), visant à renforcer leurs connaissances sur les efforts climatiques et la lutte contre la corruption verte au Togo.
La rencontre, financée par Waverley Street Foundation (WSF) et Transparency International – offre l’occasion aux participants d’échanger sur les instruments internationaux, régionaux et nationaux de lutte contre la criminalité environnementale et les changements climatiques, le lien entre la corruption verte, la criminalité environnementale, le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et crimes organisés, les impacts et la lutte contre la criminalité environnementale, la protection des sources et des lanceurs d’alerte.
« La corruption verte embrasse d’autres formes de criminalité parce qu’aujourd’hui, les espèces protégées sont véritablement des espèces qui génèrent beaucoup de bénéfices aux criminels et l’argent gagné, est dissimilés dans des activités illicites, ce qui conduit au blanchiment de capitaux. A un moment donné, les criminels environnementaux s’adonnent également aux trafics des armes. Pour lutter contre cette criminalité, il faut remonter à la source et cette source : c’est la corruption verte. En menant ce combat, nous luttons en même temps contre le blanchiment des capitaux et toute forme de criminalité générée par la corruption verte », a indiqué Affissi Ifambi (juriste environnementaliste a l’ANCE Togo.
Pour l’ANCE-Togo, la sensibilisation et la mise à disposition des informations pour les acteurs impliqués, s’avèrent un élément important dans la lutte contre la criminalité environnementale et la corruption verte.
« Aujourd’hui, nous avons commencé le renforcement des capacités des organisations de la société civile sur les instruments aussi bien nationaux, régionaux qu’internationaux qui encadrent les activités liées à la faune, la lutte contre la corruption verte et la lutte contre les changements climatiques. C’est une urgence de l’heure, parce qu’aujourd’hui, on parle de changements climatiques, de criminalité environnementale. Mais que renferment ces notions ? Quels sont les moyens de lutte ? Et quels sont les instruments prévus ? », a précisé Mme Precilia Dodji (directrice exécutive de l’ANCE-Togo).
Notons que cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un projet piloté par l’ANCE Togo, et qui a déjà permis de sensibiliser les professionnels des médias sur les techniques d’investigation autour de la même thématique. Le projet se poursuivra à l’intérieur du pays pour toucher directement les communautés à la base.
En rappel, l’ANCE-Togo assure la coordination du Hub Afrique de l’Ouest de Transparency International. Elle œuvre dans la promotion de la transparence, l’intégrité, la lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et les flux financiers illicites. Ses actions couvrent le plaidoyer, le renforcement des capacités, la recherche et le suivi des politiques publiques. FIN
Chrystelle MENSAH