Le gouvernement togolais s’est lancé dans un nouveau cadre de partenariat pays avec la Banque Mondiale (2025-2029), ledit cadre officiellement lancé vendredi à Lomé, avec à la clé la signature d’accords de financement.
La cérémonie s’est déroulée dans un grand hôtel de la capitale togolaise en présence de plusieurs ministres (dont la ministre, secrétaire général de la présidence de la République Sandra Ablamba Johnson et le ministre de l’économie et des finances Sani Yaya) et le représentant résident de la Banque mondiale au Togo Fily Sissoko.
Le 23 mai dernier le Conseil d’Administration du Groupe de la Banque mondiale a pris d’importantes décisions en faveur du Togo notamment l’adoption du nouveau Cadre de partenariat pays et l’approbation de trois nouveaux projets de financement destinés à accroître l’accès à l’électricité, améliorer la performance de l’administration publique et à soutenir les efforts du Togo pour accompagner les réfugiés dans la partie septentrionale du pays. Et ce sont ces trois projets qui ont été signés vendredi, représentant une enveloppe totale de 180 milliards de F.CFA (298 millions de dollars).
Le « Projet de développement inclusif grâce à l’accès à l’électricité », d’un montant de 200 millions de dollars.
« C’est un projet qui vient à point nommé eu égard aux problèmes d’énergie auxquels notre sous-région est confrontée en ce moment et qui n’épargne pas notre pays le Togo. Il aidera à renforcer l’approvisionnement en énergie électrique, à travers la construction de lignes de transmission de 161 kV pour permettre à plus de 1,5 millions de personnes de bénéficier d’un meilleur accès à l’électricité, principalement dans les zones rurales », a souligné le ministre de l’économie et des finances.
Le « Programme de renforcement du secteur public pour la prestation des services », d’un montant de 75 millions de dollars. Ce programme contribuera à améliorer la gestion des ressources humaines et des finances publiques ainsi qu’améliorer la qualité des services fournis aux populations. Axé sur la performance, il aidera notamment à moderniser l’administration publique, améliorer la digitalisation de la collecte des recettes fiscales, favoriser l’augmentation des paiements numériques ainsi que des dépenses liées à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique.
Le « Projet de cohésion sociale des 8 régions nord du Golfe de Guinée (COSO) « pour un montant de 23 millions de dollars, qui permettra de soutenir davantage les réfugiés et déplacés ainsi que les communautés hôtes dans la partie septentrionale de notre pays. Ce projet apporte déjà une réponse à la fragilité croissante dans la région des savanes et d’autres régions du pays, en promouvant le développement conduit par les communautés. Il vient renforcer le Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS), un programme impressionnant initié par le Gouvernement face aux défis sécuritaires et humanitaires.
« Cet appui du Groupe de la Banque mondiale, intervient dans un contexte macroéconomique international complexe et incertain, marqué par le durcissement des politiques monétaires et le renchérissement du coût du financement. En dépit de cette conjoncture, l’allocation du portefeuille de la Banque mondiale au Togo a progressé », a précisé Sani Yaya.
Le portefeuille de la Banque mondiale est passé de 295 millions USD en 2017 à 1,21 milliards USD en 2024. Ce portefeuille compte quatre projets nationaux d’un montant de 415 millions USD (soit 251,6 milliards FCFA), deux opérations PforR (c’est-à-dire basé 10 sur la performance), d’un montant de 175 millions USD (soit 106,1 milliards FCFA) et neuf projets régionaux pour un engagement de 620 millions USD (soit 375,9 milliards FCFA). FIN
Junior AUREL