L’organisation mondiale de la santé (OMS) définit le Handicapé comme un sujet dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge, d’une maladie ou d’un accident, en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école où à occuper un emploi s’en trouvent compromis. Il y a également une situation de santé mentale qui peut être qualifiée de handicap.
Selon Akakpo-Numado Enyonam Azakpo, Président de la Fédération Togolaise des Associations des Personnes Handicapées (FETAPH), il existe plusieurs types de handicap dont le handicap psychosocial, caractérisé par des troubles cognitifs. La personne a son cerveau bien établi mais, à cause des événements de la vie, cette personne n’arrive plus à réagir convenablement comme les autres.
Le nécessaire accompagnement
Le Président du Conseil d’administration de la Fédération togolaise des associations de personnes handicapées indique qu’elle ne va plus être rapide à réagir comme les autres. Cette personne ne va plus faire automatiquement certaines choses, et il faut donc l’accompagner, d’où la nécessité de prêter une attention particulière à ces personnes-là.
Il explique que ce type de handicap peut subvenir à l’issue d’une maladie, la prise ou l’abus d’alcool ou de drogues. Ça peut arriver suite à des événements douloureux de la vie (la perte d’un être cher), etc. Et donc cela affecte énormément le cerveau et la personne concernée fait en quelque sorte une dépression.
« Dans cette phase-là, cette personne nécessite un accompagnement permanent. Si les diagnostics prouvent qu’on peut guérir cette personne, alors on dit que c’est une personne malade. Mais, si on ne peut plus la guérir, si les diagnostics prouvent qu’on doit l’accompagner tout le temps, c’est alors qu’elle devient une personne handicapée psychosociale. Et dans ce cas, la personne a besoin d’un soin particulier, des dispositions particulières au niveau de la société pour son intégration », a longuement expliqué le président de FETAPH.
Comment détecter ce type de handicap ?
Ce type de handicap ne se remarque pas vite, signale le président de FETAPH, soulignant qu’il faut observer la personne sur une période donnée, avant de pouvoir constater qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
« J’exhorte donc tous ceux et celles qui ont dans leur environnement, une personne dont les manières de réagir ne répondent pas forcément aux normes de notre société, à ne pas les prendre comme des personnes bizarres, mais à pouvoir approfondir leurs recherches pour voir si elle ne souffre pas d’une maladie mentale, et la référer aux structures sanitaires appropriées, car cela peut être guérie. C’est seulement lorsque cela ne peut être guéri, qu’il devient une personne handicapée psychosociale ». FIN
Ambroisine MEMEDE