Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé et son homologue sénégalais Bassirou Diomaye Faye, ont été désignés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour mener des concertations avec l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Cette Alliance a signé samedi dernier, sa rupture avec l’organisation sous-régionale, en mettant en place une « confédération » soudant les trois Etats.
La Conférence des chefs d’Etat « désigne S.E. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal comme Facilitateur de la Cédéao dans les discussions de la Communauté avec l’AES (Burkina Faso, Mali, Niger), en collaboration avec S.E. Faure Essozimna Gnassingbé, Président de la République Togolaise », souligne le communiqué final diffusé à l’issue du sommet de l’organisation sous-régionale tenu dimanche à Abuja.
La Conférence a exprimé sa « déception face au manque de progrès dans les interactions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger » et a « instruit le Président de la Commission de faciliter une approche plus vigoureuse conformément aux décisions du Sommet Extraordinaire du 24 février 2024 ».
Elle a invité la Commission d’élaborer un « plan d’urgence prospectif à son intention pour faire face à toutes les éventualités dans les relations avec les pays de l’AES, en tenant compte des exigences de l’article 91 du Traité révisé de la Cédéao de 1993 ».
Les régimes militaires au pouvoir au Burkina, au Mali et au Niger ont fait un pas de plus vers le divorce avec le reste du bloc ouest-africain en actant samedi la création d’une confédération entre leurs trois États, lors d’un sommet inédit tenu samedi dernier à Niamey.
L’AES est devenue une confédération, afin de « franchir une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres », selon le communiqué final lu à la fin du sommet.
Le Burkina Faso, Mali, Niger avaient annoncé en janvier leur départ de la Cédéao, qu’ils jugent « instrumentalisée » par la France. FIN
Junior AUREL