Des femmes journalistes ont été outillées jeudi à Lomé sur leur rôle actif dans la lutte pour la « justice climatique », lors d’un atelier organisé par le « Centre pour la Justice Environnementale -Togo (CJE-Togo) », en collaboration avec d’autres organisations et des médias.
CJE-Togo œuvre pour l’amélioration des conditions de vie socio-économiques et culturelles des communautés de base dans une approche de développement humain durable et participatif.
La rencontre visait à renforcer les capacités de ces femmes journalistes à jouer un rôle actif dans la lutte pour une justice climatique, une notion cruciale dans le combat contre le changement climatique. Elle intègre les impacts environnementaux aux questions de justice sociale.
Bien que durement touchées par les effets du changement climatique, les femmes sont de puissantes agentes de changement dans leurs communautés. Et les femmes journalistes jouent un rôle essentiel dans la sensibilisation, la diffusion de l’information et la mobilisation pour la justice climatique.
« Lorsqu’on parle de justice climatique, on se tourne beaucoup plus vers les droits des communautés impactées par les effets pervers des changements climatiques. Au Togo, on note une disparité en matière de justice climatique et c’est ce qui nous a motivé à initier cette formation à l’endroit des femmes journalistes, car selon les statistiques, les femmes sont beaucoup plus touchées par l’injustice climatique. Et les femmes journalistes sont les mieux placées pour porter la voix de l’ensemble des femmes qui subissent les effets des changements climatiques », a souligné Hector Nammague (Directeur du webmagazine Vert-Togo).
« Cette formation permettra aussi à ces femmes de s’intéresser au journalisme d’investigation », a-t-il ajouté.
Les participantes ont reçu une bonne dose de notions en matière de reportage sur les questions climatiques. Elles ont été sensibilisées sur les enjeux de la justice climatique et sur leur rôle potentiel dans cette lutte.
Rappelons qu’une résolution adoptée en mars 2023, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York a été présentée comme une victoire en matière de justice climatique. Cette résolution prévoit que l’Assemblée générale des Nations Unies demande un avis à la Cour internationale de Justice (CIJ) sur les obligations des pays en matière de lutte contre les changements climatiques.
Co-présentée par plus de 130 pays, la résolution établit que l’Assemblée générale des Nations Unies demandera également l’opinion de la CIJ sur les conséquences juridiques pour les États qui, « par leurs actions ou omissions », ont causé des dommages significatifs en matière climatique ayant une incidence sur d’autres États, en particulier sur les petites nations insulaires parmi les plus vulnérables aux effets des changements climatiques. FIN
Edem Etonam EKUE (source: www.agroclimatique.tg)