IDH : Les facteurs explicatifs des progrès du Togo largement exposés aux médias

Mme Sandra Ablamba Johnson, lors de la rencontre

Le Togo a enregistré un progrès remarquable, selon le rapport sur le développement humain 2023/2024 lancé officiellement le 18 juin par le gouvernement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

L’Indice de développement humain (IDH) du pays est passé de 0,539 en 2021-2022 à 0,547 en 2023-2024. En outre, le revenu national brut par habitant est passé de 2167$ US en 2021-2022 à 2214$ US en 2023-2024.

Avec cette performance, le Togo est classé 1er dans l’espace Uémoa (Union économique et monétaire ouest africaine) et 4ème dans la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) après le Cap-Vert, le Ghana et le Nigeria.

La table d’honneur, lors de la rencontre

Remarque importante : l’IDH du Togo présente une tendance à la hausse ces dernières années passant de 0,484 en 2014 à 0,547 en 2023/2024, soit une progression de 13% entre 2014 et 2023/2024.

A l’analyse de ces performances, le Togo est dans la dynamique de franchir le seuil de la catégorie des pays à indice de développement humain moyen égal à 0,550.

Ce jeudi, Mme Sandra Ablamba Johnson, Ministre (secrétaire général de la présidence de la République) est largement revenue sur les facteurs explicatifs des progrès du Togo surtout les réalisations en lien avec la feuille de route gouvernementale Togo 2025, lors d’un atelier de dissémination à l’endroit des médias à Lomé, en présence de sa collègue de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement Yawa Kouigan.

Quels sont les facteurs explicatifs de ce progrès ?

Selon la secrétaire générale de la présidence de la République, plusieurs facteurs ont milité en faveur de cette performance louable, qui sont en droite ligne avec la politique d’inclusion économique et sociale du chef de l’État togolais Faure Gnassingbé.

Vue partielle des journalistes

L’évolution de l’Indice de développement humain (IDH) repose sur trois composantes : la santé et longévité (cadre de vie, énergie, l’espérance de vie à la naissance), l’éducation (qui met l’accent sur le nombre moyen d’années de scolarisation et le nombre attendu d’années de scolarisation) et le niveau de vie qui fait référence au revenu national brut par habitant (création d’emploi et de richesse).

La santé : Ces dernières années, le Togo a réalisé des efforts considérables dans le domaine de la santé avec un taux d’accessibilité passant de 71% en 2020 à 90,7% en 2023, selon les chiffres officiels. Ce progrès est le fruit de plusieurs initiatives innovantes du chef de l’État notamment le programme Wezou qui a enregistré plus de 400.640 femmes enceintes bénéficiaires avec 221.802 accouchements.

A cela s’ajoutent une politique de renforcement de l’effectif du personnel avec le recrutement de plus de 2500 professionnels de santé et des projets de renforcement de la capacité d’accueil des formations sanitaires.

L’on note la construction d’un hôpital national de référence, de six hôpitaux mère-enfant dans les différentes régions dont 3 achevés, de 86 nouvelles formations sanitaires et rénovation de 60 formations sanitaires avec la réception de 47 Unités de soins périphériques (USP) dans le cadre du projet de Services de santé essentiels de qualité pour couverture sanitaire universelle (SSEQCU) d’un montant de 40 milliards de F.CFA.

Vue partielle des journalistes

Ces réalisations englobent aussi, le Projet de réhabilitation et d’équipement des centres de santé préfectoraux et régionaux pour un coût de 7,36 milliards de FCFA et le Projet Ellipse pour la réhabilitation des Centres hospitaliers universitaires (CHU) de Lomé et de Kara pour un montant de 67 milliards de FCFA.

Éducation : Dans le secteur de l’éducation, les performances ont été marquées ces quatre dernières années par des réalisations majeures notamment la construction ou la réhabilitation de plus 5000 salles de classe, le recrutement de 5000 nouveaux enseignants pour les niveaux primaires et secondaires, la distribution gratuite de 700 000 manuels scolaires aux apprenants du primaire depuis la rentrée 2023-2024 et la formation de 350 élèves inspecteurs et conseillers pédagogiques.

Au cours de la même période, 1 125 écoles ont bénéficié de cantines scolaires et plus de 4,5 millions de prestations gratuites pour la couverture School Assur en faveur d’environ 2 millions d’élèves. Toutes ces initiatives ont porté le taux global d’achèvement de 88,6% en 2020 à 88,7% en 2022.

Accès universel à l’eau potable : Les initiatives mises en place par le chef de l’État ont favorisé l’accès à l’eau potable sur l’ensemble du territoire que ce soit en milieu urbain, semi-urbain ou rural.  Le taux d’accès à l’eau potable est de 69% en 2023 contre 60% en 2020, ceci grâce notamment à la réalisation de plus de 12 500 forages et de 60 000 branchements domestiques ainsi que la construction de 194 bornes fontaines. 

Vue partielle de l’assistance

Cadre de vie en constante amélioration : Le Togo a aussi marqué des pas en matière d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie des populations. Les exploits relevés dans le Rapport sur le développement humain 2023/2024 sont liés aux investissements dans les ouvrages d’assainissement avec notamment la construction de cinq centres d’enfouissement de déchets, de cinq bassins de rétention et d’environ 25.000 latrines communautaires et familiales.

Energie électrique : Les programmes pour un accès universel à l’électricité et les efforts continus pour la promotion des énergies renouvelables sont aussi des initiatives concrètes qui illustrent l’engagement du Togo en matière de développement humain. Le taux d’électrification national a considérablement augmenté au cours de ces dernières années, passant de de 50% en 2020 à 68% en 2023.

Ce progrès traduit aussi l’efficacité de plusieurs initiatives inclusives, en particulier Cizo et le Fonds Tinga qui ont permis à plus de 600.000 ménages d’avoir accès à l’électricité. Au cours de la même période, plus de 51.000 lampadaires ont été implantés et réhabilités pour l’éclairage public.

Le Togo a aussi opté pour l’indépendance énergétique à travers l’implantation de la centrale solaire de Blitta et la centrale thermique Kekeli Efficient Power de Lomé d’une capacité de 135 MW portant la production énergétique nationale à 303 MW.

Agriculture : Dans le secteur agricole, plusieurs réalisations ont également concouru à l’atteinte de ces résultats probants. L’on note une amélioration constante de la production des céréales. Les rendements qui étaient d’environ 1.350.000 tonnes en 2020 se sont établis selon les données statistiques en 2023 à 1.600.000 tonnes.

Cette performance est due à la mise en place d’une subvention annuelle pour faire baisser les prix des engrais à 18.000 FCFA au lieu de 32.000 FCFA et à l’allocation d’environ 11 milliards de FCFA sous forme de crédits pour l’amélioration de la production agricole.

A cela s’ajoutent, la mise en service de 663 magasins de stockage de produits agricoles, la construction de 164 nouveaux magasins sur l’ensemble du territoire et la mise à disposition des producteurs de plus de 3000 kits d’irrigation à pompe solaire.

Bien d’autres investissements ont été réalisés dans le secteur agricole à travers notamment la politique de promotion des Zones d’aménagements agricoles planifiées (ZAAP). Le pays dispose de 231 ZAAP en 2023 contre 38 en 2020 couvrant au total 35.000 hectares et de 19 ZAAP d’excellence grâce à l’opérationnalisation de l’Agence de transformation agricole.

Construction de pistes rurales : Le Togo s’est aussi lancé dans un vaste projet de rénovation et de construction des pistes rurales, dans le but de faciliter les déplacements des populations locales et de stimuler les échanges économiques dans les zones rurales. En 2023, cette politique a permis la réalisation de 3000 km de pistes rurales, la construction et la réhabilitation d’environ 300 km de routes et la construction de 3000 unités d’ouvrages de franchissement.

Rappelons que le rapport sur le développement humain 2023/2024 est intitulé « Sortir de l’impasse : Repenser la coopération dans un monde polarisé ».

Junior AUREL