Le ministère de l’environnement a lancé le Projet de gestion intégrée des périphéries des aires protégées (GIPAP), initiative financée par l’Union européenne (UE) sur une période de cinq ans.
Au moins 7.000 ménages vont bénéficier de ce projet qui est la composante 2 du Programme d’appui à la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l’agroécologie (PALCC+), mis en œuvre pour davantage contribuer à la préservation de l’environnement et renforcer le système écologique.
Le projet permettra de réduire les pressions anthropiques exercées par les populations riveraines sur trois aires protégées (Parc Fazao-Malfakassa, forêt classée d’Abdoulaye, réserve de Togodo-Mono).
« Nous voulons qu’à terme, les trois aires protégées deviennent des espaces promoteurs de développement durable », a souligné Honam Etsri, coordonnateur national du PALCC+.
Sont prévues, plusieurs activités pour assurer la durabilité des ressources. Entre autres, le reboisement, l’élevage et le maraîchage.
Notons qu’en octobre 2023, le Togo s’est doté d’une nouvelle institution de gestion des aires protégées, l’office national des aires protégées (ONAP), suite à l’adoption en conseil des ministres, d’un décret portant sa création, attributions, organisation et fonctionnement.
Les aires protégées sont des surfaces identifiées, délimitées géographiquement et gérées selon des normes précises.
Dans l’histoire du Togo, les années 90 ont été marquées par une pression des populations riveraines sur ces réserves, dans le souci de satisfaire leurs besoins vitaux et sociaux économiques. Ces pressions sont essentiellement dues aux activités agricoles, aux pâturages, aux braconnages, à la carbonisation, à la déforestation et l’érection des maisons d’habitations, ce qui a entraîné le délitement progressif de ces aires protégées.
L’ONAP aura notamment pour mission de « mettre en œuvre la politique forestière nationale en matière de gestion durable des parcs nationaux, des réserves de faune, des réserves de gestion des habitats et des espèces, des zones de gestion des ressources naturelles, des zones d’intérêt cynégétique et des jardins zoo-botaniques ».
Rappelons qu’au Togo, 83 aires protégées ont été répertoriées, avec des spécificités pour chaque type d’aire protégée. Ces aires protégées contribuent au maintien de la diversité biologique et des processus écologiques essentiels à la vie.
Elles permettent l’évolution dynamique des espèces sauvages à l’intérieur du processus de la sélection naturelle, et ce, à l’abri des pressions et des perturbations anthropiques. FIN
Junior AUREL (Source: www.agroclimatique.tg)