Des techniciens impliqués dans la lutte contre le Vih en Afrique subsaharienne ont démarré ce mardi à Lomé, un atelier d’échange pour améliorer la prestation et la couverture des services de dépistage du VIH.
C’est une initiative conjointe du Fond mondial de lutte contre le Vih, la tuberculose et le paludisme et ONUSIDA. Elle vise à aider ces pays de la région, à renforcer les services de dépistage conformément aux nouvelles recommandations de l’OMS en la matière. Environ 20 pays sont représentés.
Selon Dr Bailo Diallo (Représentant résident par intérim de l’OMS au Togo), l’épidémie du Vih/Sida continue d’avoir un impact négatif sur les systèmes de santé et nos communautés.
« Cet atelier constitue donc une opportunité pour tous les acteurs impliqués dans cette lutte, d’acquérir des connaissances sur les solutions qui peuvent être utilisées afin de renforcer les services de dépistage du Vih et leur intégration, au moment où paraissent de nouvelles recommandations de l’OMS sur le Vih, les infections sexuellement transmissibles et les hépatites virales. Il s’agit également au cours de cet atelier, de parvenir à une mobilisation stratégique et un recalibrage opérationnel vers l’atteinte des trois 95 », a dit Dr Diallo.
Pour Dr Eric Verschueren (directeur pays de ONUSIDA au Togo), tout commence par le dépistage. Le terme service de dépistage englobe tous les services qui doivent être offerts avec le dépistage du VIH. Ce terme inclus donc l’identification des personnes non encre servies, les services de conseil, l’orientation vers des services appropriés par la suite et la coordination avec les services de laboratoire, pour favoriser l’assurance qualité. Des progrès ont été réalisés, mais des lacunes persistent, a dit Dr Verschueren, soulignant qu’il existe des inégalités à divers niveaux.
« En Afrique de l’Ouest et du Centre, environ 82% des adultes connaissent leur statut et sont sous traitement ARV, contre seulement 37% pour les enfants. La deuxième inégalité se situe entre hommes et femmes adultes. Dans l’ensemble de la région, le dépistage et la couverture traitement antirétroviral est de 88% chez les femmes alors qu’il est de 82% au niveau des hommes. La troisième inégalité à laquelle il faut essayer de trouver de solution, c’est la répartition des services de santé entre les régions du pays. Il est clair que les services de santé sont beaucoup plus concentrés au niveau où il y a le plus de populations… », a expliqué le directeur pays de ONUSIDA.
« Aujourd’hui, l’OMS recommande que l’accès des PVVIH au traitement soit direct, c’est-à-dire que, toutes les PVVIH testées positives doivent avoir directement accès au traitement. Mais il s’avère que le 1er 95 qui est un objectif crucial à atteindre pour mettre fin à la d’ici à 2030 n’est pas atteint dans la plupart de nos pays, surtout ceux de l’Afrique de l’Ouest, du centre et de l’océan indien. Bon nombre de pays ne tournent même pas autour de 90% », a expliqué Dr Kaaga-Doleagbenou (chargée de programme Vih, tuberculose, hépatite virale au bureau pays de l’OMS au Togo), soulignant que le dépistage est la porte d’entrée pour toutes les personnes vivant avec le Vih pour avoir accès aux soins. FIN
Ambroisine MEMEDE