Les Partenaires techniques et financiers de la phase II du projet de réhabilitation de la route Lomé-Cotonou et de protection côtière sont descendus mardi sur le terrain pour constater de visu les différentes infrastructures réalisées et en cours de réalisation dans le cadre dudit projet, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
La délégation est constituée de la ministre des travaux publics Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, du représentant résident du groupe de la BAD au Togo, de l’Ambassadeur de l’Union européenne au Togo, des représentants de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), des entreprises exécutrices des travaux et des représentants des collectivités territoriales.
Partie du nouveau marché de Baguida, elle a chuté au Centre Multifonctionnel d’Abalo-Condji en passant par la passerelle d’Agbodrafo, le CMS d’Agbodrafo et le nouveau poste de péage d’Aného.
« Nous avons visité les infrastructures qui concernent le tronçon Avepozo-Aného, dans le cadre de la phase 4 de réalisation de ces infrastructures. Il s’agit des travaux routiers en 2 fois 2 voies, des travaux de protection de la côte soumise à l’érosion et des aménagements connexes comme les infrastructures marchandes, scolaires, ainsi que des infrastructures pour les jeunes », a indiqué Nayadjakina Ama (directeur général des travaux publics et coordonnateur des projets routiers au ministères des travaux du Togo).
« Ce projet a démarré effectivement sur le terrain après tous les accords de don et de prêts. Plusieurs défis ont jalonné la mise en œuvre du projet notamment la passation des marchés, le dédoublement pour l’extension de la route entraînant l’expropriation pour la libération de l’emprise. Nous avons démarré le projet en 2020, mais nous avons été freinés par le covid-19 pendant un bon moment », a-t-il ajouté.
Projet important, intégrateur et régional
Le nouveau marché de Baguida, la réhabilitation du CMS d’Agbodrafo et le centre multifonctionnel d’Abalo-Condji, sont des infrastructures connexes réalisées pour les jeunes, les femmes et les populations riveraines.
Les travaux routiers sont fractionnés selon les financements. Les 20 km entre Togomé et Aného par exemple sont financés par la BAD, la BOAD, l’UE, l’UEMOA, l’Etat togolais et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
« La BAD est une banque qui finance beaucoup les projets d’infrastructures. Elle est présente au Togo depuis des années et nous avons commencé à travailler sur le réseau routier notamment la section togolaise du corridor Abidjan-Lagos. Pour nous, c’est un projet très important parce qu’il est intégrateur et régional pour la facilitation du commerce et des échanges entre les différents pays de la sous-région. Nous faisons la même chose du côté du Bénin et du Ghana. C’est un axe qui va jusqu’au Nigeria sur lequel la banque a l’intention de développer et d’investir davantage. Comme tout projet de cette envergure, nous rencontrons des défis qu’il faut relever, mais le plus important, c’est le succès du projet », a précisé Wilfried Abiola, le représentant résident de la BAD au Togo.
« Avec la covid-19, nous avons constaté un retard plus important dans la mise en œuvre de ce projet, mais nous remercions les autorités togolaises pour les dispositions prises dans la lutte contre cette pandémie. Pour le peuple togolais, béninois et ghanéen, nous avons aujourd’hui une infrastructure de standard international : il y a une fluidité du trafic entre les deux pays, il y a également la sécurité », a-t-il ajouté.
Pour l’Union européenne, la mise en œuvre de ce projet fait partie intégrante de sa coopération.
« L’UE montre d’un côté son engagement et son soutien envers les infrastructures à travers ce projet », a indiqué l’ambassadeur de l’UE au Togo.
La BOAD, un autre partenaire du projet se dit satisfaite des infrastructures réalisées et l’état d’avancement des travaux en cours.
Satisfaction
« Il ne s’agit pas de se limiter au financement, nous sommes regardant sur la qualité, l’efficacité et l’efficience des projets. Et après cette visite, la qualité visuelle est remarquable et nous sommes très satisfaits », a salué Sidi Maiga (responsable des infrastructures à la BOAD).
Notons que la phase II du projet axée sur l’aménagement de la section Avépozo -Aného (30 km) en 2 x 2 voies, permettra de compléter le chaînon manquant sur la portion togolaise du corridor. Le projet comprend, en outre les travaux de protection côtière notamment la construction de 28 épis et le rechargement en sable ainsi que les études de protection côtière au Togo et au Bénin, les aménagements connexes et activités en faveur des jeunes et des femmes, les mesures de facilitation du transport et du transit, l’équipement de poste de contrôle juxtaposé, la formation/sensibilisation des services frontaliers et des usagers, et l’appui à la gestion et au suivi du projet.
Au niveau stratégique, le projet vise à contribuer au renforcement de l’intégration régionale, à la croissance des échanges intra-régionaux et à la protection des côtes togolaises et béninoises. FIN
Chrystelle MENSAH