Promotion des alternatives aux intrants chimiques : A Dapaong, des journalistes formés pour sensibiliser les paysans de la région des Savanes

Les journalistes formés

Vingt-cinq journalistes des radios et de la presse écrite de la région des Savanes ont été formés lundi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé) sur les techniques de déchiffrement des étiquettes des produits non homologués, afin de relayer des messages sur les dangers des pesticides.

Cette 3ème édition de renforcement de capacité des professionnels des médias est une initiative du Réseau National des Acteurs de l’Agroécologie du Togo (RéNAAT) avec le soutien d’Agronome et vétérinaire sans frontière (AVSF) et Terre et Humanisme France.

La formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de « Promotion des alternatives aux intrants chimiques » (PAIC). Ce projet est réalisé dans l’optique de promouvoir les alternatives crédibles à l’utilisation du glyphosate et autres pesticides.

L’objectif de cette activité est de contribuer à la promotion des intrants organiques dans la production agricole pour fournir des aliments sains qui préservent la santé des consommateurs et de l’environnement. 

Spécifiquement, il s’agit de prévenir les risques d’utilisation des pesticides et d’informer les acteurs sur le cadre législatif existant sur la commercialisation et l’utilisation des intrants chimiques de synthèse et leurs impacts. Il était aussi question de sensibiliser les participants sur les différentes alternatives agroécologiques à l’utilisation des intrants chimiques. A travers cette formation, ReNAAT et ses partenaires ont voulu faire connaître les différents intrants organiques alternatifs disponibles aux producteurs et de les former sur la production et l’utilisation des microorganismes efficaces.

Les journalistes ont été outillés à travers trois communications : « la classification et dangers des produits phytosanitaires », « le règlement phytosanitaire sur les pesticides au Togo » et « l’utilisation rationnelle et sécuritaire des pesticides ».

Ils sont désormais en mesure de sensibiliser les populations de la région sur les points essentiels tels que : s’assurer que le produit est homologué, la prise des précautions nécessaires pour le transport et le stockage des intrants ainsi que la protection et les heures indiquées pour leur utilisation.

Selon Douti Nanmoupa (maire de la commune de Tône 3), « l’utilisation des produits chimiques de synthèse comme les herbicides et les fertilisants par les paysans prend de l’ampleur avec les conséquences désastreuses sur la santé humaine, animale et sur l’environnement. Il est donc impérieux de penser à une alternative pour assurer la survie de la nature et des générations à venir ».

A en croire Bokodjin Koami (coordinateur du ReNAAT), l’utilisation des produits chimiques entraîne plusieurs maladies dont le cancer.

Il a exhorté les journalistes à sensibiliser les populations pour le changement de comportement.

Notons que le ReNAAT a pour vision la promotion des modes de production écologiques et durables sur l’ensemble du territoire pour la préservation des écosystèmes, afin de mettre à disposition des consommateurs togolais, des aliments sains. FIN

De Dapaong, Julien SAMA