Le financement de la Banque mondiale dans le cadre de la mise en œuvre du projet Filets sociaux de base (FSB) a été officiellement clôturé vendredi sur une note de satisfaction, lors d’un atelier présidé par Mme Myriam Dossou-d’Almeida (ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes).
Mis-en en œuvre depuis 2017 par l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB), le projet FSB a pour objectifs d’assurer aux ménages et communautés pauvres, un meilleur accès aux infrastructures de base, aux filets sociaux et aux opportunités d’inclusion économique. Il est financé pour un montant global de 39,32 milliards de FCFA dont 28,260 milliards décaissé par la Banque mondiale sur la période 2017-2023.
Cet atelier qui marque la fin du financement de la BM a permis de présenter le bilan des 6 années de réalisation du FSB aux parties prenantes, qui ont marqué leur satisfaction. Etaient présents, Mmes Raphaela Béatrice Karlen (Représentante du Représentant de la Banque mondiale au Togo) et Zolika Bouabdallah (Directrice de l’AFD au Togo). Des chefs traditionnels, maires, bénéficiaires étaient également présents.
De 2017 à 2023, 200 villages dotés de 200 infrastructures de base
Sur financement de la Banque mondiale 15.043.260 repas scolaires ont été fournis à 52.173 élèves de 161 écoles primaires publiques (EPP). Au minimum 104.240 ménages ont bénéficié de transferts monétaires payés dans 975 localités (villages et quartiers). On compte également 15.001 ménages bénéficiaires des mesures d’inclusion économique, dont 11.251 en milieu rural. Et 13.732 femmes ont bénéficié de formations en développement d’affaires.
Selon la ministre du développement à la base, ce projet à composante multiple a transformé des vies et son impact va au-delà de l’amélioration des conditions d’études des élèves.
« Grâce aux cantines scolaires et transferts monétaires, il a contribué au renforcement de la résilience, de la cohésion sociale au sein des communautés et au renforcement du vivre ensemble grâce aux mesures d’accompagnement, à la formation, aux causeries éducatives, au renforcement des capacités des bénéficiaires et des communautés à la base, dans une approche participative », a-t-elle dit.
« Désormais, mieux outillés, les ménages ont compris l’intérêt de se rendre au centre de santé par exemple, d’envoyer les enfants à l’école et compris la nécessité d’établir des actes de naissance pour leurs enfants. Ils ont également acquis la capacité de créer des activités génératrices de revenus, ce qui contribue à leur autonomisation économique… », a-t-elle ajouté.
Elle a réitéré la gratitude du gouvernement aux partenaires notamment l’AFD et surtout la Banque mondiale dont le soutien a été déterminant dans la mise en œuvre des différentes composantes du projet FSB. Mme Dossou a appelé à continuer le combat contre la pauvreté, la précarité et les inégalités au Togo.
« Pour l’ANADEB, ce fut une expérience riche en défis et en apprentissage. On a également tiré des leçons par rapport à la vulnérabilité et la lutte contre la pauvreté », a dit Mme Mazalo Eléonore Katanga (directrice de l’ANADEB).
Elle a énuméré quelques défis notamment, la pérennisation de l’extension de la couverture des cantines à toutes les écoles publiques et cantons les plus pauvres du Togo, l’accroissement de la qualité nutritionnelle des repas et le renforcement des capacités des acteurs de nutrition, la promotion de l’alimentation scolaire basée sur les produits locaux etc. et s’est réjoui de la satisfaction des partenaires.
« Notre satisfaction à accompagner le gouvernement à atteindre et dépasser tous les objectifs assignés au projet et d’avoir répondu avec succès aux attentes des communautés bénéficiaires, ne nous empêche pas de reconnaitre que la réduction de l’extrême pauvreté et de la vulnérabilité doit se poursuivre, tout en tirant des leçons de l’expérience du projet, afin de bâtir un système solide et durable de protection sociale », a dit Mme Raphaela Béatrice Karlen (chargée de portefeuille projet social à la Banque mondiale).
Même sentiment du côté de Mme Zolika Bouabdallah (directrice de l’AFD au Togo), qui s’est également dite satisfaite des résultats du FSB et confiante pour la suite de ce programme de protection sociale, pour l’atteinte de résultats concrets en faveur des populations.
Pour Aboubakar Zindjina (l’un des bénéficiaires), le projet FSB a permis de renforcer sa capacité à subvenir aux besoins se sa famille. Ce cultivateur de 61 ans s’est vu doter de mouton et d’un transfert monétaire, qui lui ont permis de renforcer ses activités et de se lancer dans l’élevage de moutons. FIN
Ambroisine MEMEDE