Une vingtaine de journalistes membres de l’Association togolaise des professionnels de la presse privée en ligne (ATOPPEL) ont démarré ce mardi à Lomé, un atelier de trois jours de formation sur le data journalisme encore appelé journalisme de données.
Le journalisme de données est un journalisme basé sur le filtrage et l’analyse de grands ensembles de données dans le but de créer ou d’élever un reportage. Il associe savoir-faire incontournable du journaliste et celui d’un spécialiste du maniement des chiffres.
Et cette formation initiée par ATOPPEL, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son projet intitulé « Data Post » qui fait la promotion du journalisme de données au sein des rédactions en ligne, membres.
Il s’agit pour l’Association, de renforcer les compétences des acteurs de la presse en ligne sur le data journalisme, les encourager à opter pour cette forme de journalisme et offrir ainsi à la population une nouvelle façon de s’informer : des contenus plus factuels, de qualité renforcée et présentés de façon plus intéressante et dynamique.
Selon Hélène Doubidji, cette forme de journalisme utilise des données numériques pour raconter des histoires, analyser des tendances et rendre compte de l’actualité.
« Le data journaliste a la possibilité d’opter pour des angles d’approches différentes, raconter d’autres histoires, analyser les chiffres pour donner une nouvelle présentation de l’information à travers un meilleur design et l’utilisation des outils infographiques. Il s’agit d’une approche très pertinente surtout pour la presse en ligne dont le champ d’expression est le web », a expliqué Mme Doubidji.
C’est à juste titre que l’ATOPPEL se propose d’outiller ses membres sur cette pratique journalistique à travers le projet intitulé « Data Post » pour combler le manque d’approches innovantes dans la production de l’information au Togo, a-t-elle ajouté.
Pour Richard Folly (spécialiste en technologie géospatiale, formateur) le journalisme est un métier basé sur les faits, et on ne peut plus se permettre de l’isoler des données qui les représentent, d’où l’importance d’intégrer les données dans le journalisme, afin de quantifier les informations et pouvoir les relier à des lieux.
Seront abordés, les concepts fondamentaux du data journalisme, collecte et nettoyage des données, analyse des données, défis éthiques et juridiques, le storytelling, etc.
L’initiative a été saluée par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) et l’Observatoire togolais des médias (OTM).
Notons que le projet « Data Post » prévoit dans sa mise en œuvre, un concours doté de divers prix pour récompenser annuellement les meilleures productions en data journalisme au Togo.
« Data Post » bénéficie d’une micro subvention dans le cadre du projet « Promouvoir la liberté d’expression et des médias et protéger les défenseurs des droits de l’homme au Togo », lancé en 2023.
Ledit projet est financé par l’Union européenne et piloté par l’Institut Panos, l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) et FemeDev. FIN
Ambroisine MEMEDE