« Nous avons fait le point des relations entre la Société financière internationale et le Bénin. J’ai été impressionné de voir les progrès que le Bénin a réalisés. J’ai aussi été impressionné de voir que le rôle du secteur privé s’est accru ».
Ce sont les premières impressions de Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (IFC), au sortir de son audience avec Patrice Talon, président de la République.
C’était aussi l’occasion pour lui de faire le point des interventions de son institution et de dévoiler les ambitions pour le futur.
« La SFI va atteindre aujourd’hui 100 millions de dollars d’investissement au Bénin. Nous souhaiterions multiplier ce chiffre dans les années à venir pour atteindre 200 millions de dollars. Les opportunités sont multiples dans plusieurs secteurs tels que le numérique, l’agriculture, l’énergie, etc », a poursuivi l’ancien vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique qui informe qu’il a aussi échangé avec les ministres sectoriels sur les différentes possibilités.
Dans ce sens, il est prévu l’élaboration d’une feuille de route très précise.
« Sans le secteur privé, nous n’aurons pas la croissance que nous voulons », a-t-il conclu.
Au cours de son séjour, Makhtar Diop effectuera des visites de terrain avec les autorités locales et échangera avec de jeunes entrepreneurs et innovateurs de Sèmè City pour discuter du potentiel de croissance de l’écosystème des start-ups au Bénin.
Vu qu’un secteur privé plus fort aidera le Bénin à capitaliser sur sa trajectoire de croissance saine actuelle, avec une croissance du Pib de 6,4 % en 2023 et le maintien de niveaux d’inflation modérés malgré les incertitudes régionales et mondiales, l’IFC par sa présence renforce son engagement dans le pays.
L’IFC, faut-il le souligner, a constitué une solide réserve de projets, avec des engagements potentiels dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie, l’industrie manufacturière, les infrastructures, les industries culturelles et créatives, et les marchés financiers.
Reconnu pour son leadership dans le domaine du développement, Makhtar Diop a été désigné comme l’un des 100 Africains les plus influents du monde. Il s’est vu décerner en 2015 le prestigieux prix Regents’ Lectureship Award de l’Université de Californie (Berkeley).
Diplômé en Economie des universités de Warwick et Nottingham (Angleterre), il a commencé par travailler dans le secteur bancaire avant de rejoindre le Fonds monétaire international (Fmi), puis la Banque mondiale, et possède une longue expérience du secteur privé.
Il a par ailleurs occupé des fonctions gouvernementales, dont notamment celles de ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, et a joué à ce titre un rôle déterminant dans l’adoption de réformes structurelles qui ont contribué, à la fin des années 80, à poser les bases de la croissance du pays. Il est directeur général d’IFC depuis le 1er mars 2021.
La Société financière internationale (IFC), membre du Groupe Banque mondiale, est la plus grande institution mondiale de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents.
Elle travaille dans plus de 100 pays, utilisant son capital, son expertise et son influence pour créer des marchés et des opportunités dans les pays en développement.
Au cours de l’exercice 2023, l’IFC a engagé un montant record de 43,7 milliards de dollars auprès d’entreprises privées et d’institutions financières dans les pays en développement, tirant parti du pouvoir du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et stimuler la prospérité partagée alors que les économies sont aux prises avec les effets des crises mondiales aggravantes.
SOURCE : La Nation (Quotidien National)