L’Assemblée nationale togolaise a adopté vendredi soir, la nouvelle constitution en deuxième lecture, texte qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire. Cette nouvelle réforme a été votée à l’unanimité des députés (87) présents.
Adopté le 25 mars dernier, ce texte fait grands bruits dans le pays, ce qui a poussé le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé à demander à l’Assemblée nationale de procéder à une deuxième lecture de révision constitutionnelle. L’opposition et la société civile accusent le président de République de se maintenir au pouvoir.
Selon la première mouture du texte, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».
Le nouveau texte prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis, majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans.
Après relecture du texte ce vendredi, le « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat de 4 ans renouvelable » (article 35)
« Le candidat à la fonction du président du Conseil des ministres est le chef du parti majoritaire ou le candidat issu de la coalition jouissant d’une majorité à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives et après proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle », précise le nouveau texte (Article 47).
« Depuis que nous sommes entrés en politique, nous l’avons toujours dit. C’est une satisfaction pour nous. Le régime parlementaire est un régime qui sied le plus à un certain nombre de pays africains. Ce qui va changer, c’est plus de redevabilité, plus de stabilité et plus de représentativité. Et ce régime permet un dialogue permanent entre les acteurs », a salué Innocent Kagbara, président du Parti démocratique panafricain (PDP, opposition parlementaire).
Même son de cloche du côté de Mme Germaine Kouméalo Anaté, députée de l’Union pour la République (UNIR, parti au pouvoir) : « Le Togo vient d’ouvrir une nouvelle page pour sa marche vers une démocratie plus inclusive et participative. C’est une satisfaction et une fierté pour nous, les députés ».
Notons qu’avant cette session, les députés ont sillonné toutes les régions du pays pour informer et écouter les populations, et présenter notamment les avantages du régime parlementaire et quelques grandes lignes de la Constitution. FIN
Ambroisine MEMEDE