Les togolais iront aux urnes le 29 avril pour les élections législatives et régionales. Au total 113 députés et 179 conseillers régionaux seront élus lors ces élections couplées. C’est la première fois que le Togo organise des élections régionales.
La campagne électorale a démarré le 13 avril 2024 à 00H et prendra fin le 27 avril 2024 à 23H59mn. Les candidats des différentes listes rivalisent d’ardeur sur le terrain. Après cinq jours de campagne des partis politiques et indépendants, aucun incident n’a été signé.
« Nous saluons l’état d’esprit pacifique de la population et le calme qui règne depuis le debut de cette campagne. L’état d’esprit de la population est bon, les caravanes se croisent, les militants se croisent, il n’y a pas d’insultes », a apprécié Isaac Tchiakpè, Porte-Parole de l’Union des Forces de Changement (UFC).
La veille de l’ouverture de la campagne électorale a été marquée par une tension liée à la nouvelle constitution, plusieurs partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile ayant appelé à trois jours de manifestations.
« On pouvait penser que la campagne se déroulerait sous tension. Mais non, au cinquième jour, nous avons un climat de stabilité. Nous espérons qu’après le scrutin, les partis politiques maintiendront cet état d’esprit de fraternité. C’est une compétition électorale et dans toute compétition, il y a des vainqueurs et des vaincus », a souligné M.Tchiakpè, lors d’une rencontre avec des médias.
« Après les résultats, chacun pourra saluer son adversaire qui a gagné ou saluer son adversaire qui a perdu. Ceux qui veulent contester les résultats doivent saisir les juridictions compétentes », a-t-il poursuivi.
Sur le terrain, l’UFC a opté pour une « campagne de proximité, de tractage, d’affichage de notre projet, des portes à portes »
Les « dix mesures prioritaires »
« Nous présentons aussi les dix mesures prioritaires que nous prendrons si nous sommes majoritaires à l’Assemblée nationale. Nous faisons aussi de la pédagogie sur la vision que nous avons de la nation togolaise, une nation inclusive où le débat ne met pas fin à nos différences d’opinions, mais le débat doit se faire de manière civile et courtoise », a précisé le Porte-Parole de l’UFC.
Cette formation politique fait une large diffusion des dix mesures qu’elle prendra durant la période 2024-2030 si elle obtient la majorité des sièges à l’Assemblée nationale : (1) consolidons nos acquis, (2) le dialogue politique au cœur de la stabilisation politique du Togo, (3) la décentralisation, clé de voûte du développement économique et de l’émergence, (4) une économie structurée pour l’émergence économique du Togo, (5) une politique volontariste de revenu du paysan, (6) le secteur privé, moteur du développement économique et social, (7) un financement adapté à notre environnement économique, (8) la santé pour tous, ici et maintenant, (9) éduquer une femme, éduquer un jeune c’est éduquer une nation, (10) des filets sociaux adaptés aux besoins des couches les plus vulnérables.
La semaine prochaine, l’UFC occupera les rues, à travers de grandes caravanes. Mais quels sont les enjeux de ces élections pour l’UFC ? « C’est d’être en capacité d’avoir la réalité du pouvoir et d’orienter de véritables changements dans la vie nationale », a mentionné M. Tchiakpè.
Par ailleurs, ce dernier n’a pas passé sous silence, la rencontre tenue avec la mission d’évaluation préélectorale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en séjour à Lomé.
« L’opposition parlementaire a été reçue dans la matinée de ce mercredi par cette mission de la CEDEAO qui est à Lomé pour apprécier le contexte général dans lequel se déroule le processus électoral, le cadre légal dans lequel se déroule les élections et voir si ces élections sont conformes au droit positif togolais et si elles sont conformes au protocole sur la bonne gouvernance, signé par l’Etat togolais. Et je pense que la réunion que nous avons eue aujourd’hui, a duré 2H30. C’était une rencontre fructueuse », a salué le Porte-Parole de l’UFC.
Conduite par Maman Sambo Sidikou (ancien Représentant de l’Union Africaine au Mali et au Sahel), la mission rencontrera, au cours de son séjour au Togo du 15 au 20 avril, les principales parties prenantes au processus électoral, notamment les responsables des institutions et agences de l’Etat, les partis politiques, l’organe de gestion des élections, les organisations de la société civile, les médias, et les partenaires. FIN
Junior AUREL