Lomé abrite ce mercredi, un atelier multi pays de trois jours, organisé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la mise jour des protocoles d’enquête sur les foyers de grippe hautement pathogène dans la région africaine.
Prennent part à cette rencontre, des directrices et directeurs de ministère de la santé, des représentants de l’Organisation Ouest-africaine de la santé (OOAS), des centres collaborateurs, ainsi que ceux de l’OMS.
Cet atelier dont les travaux ont été lancés par Sika Dogbé (représentant le ministre de la santé et de l’hygiène publique), permettra aux pays de renforcer leurs dispositifs de surveillance, d’améliorer leur réactivité en vue de protéger leurs communautés.
Il s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement des Etats membres de l’OMS, dans le renforcement de la surveillance, notamment dans la mise en place de sites sentinelles de surveillance des grippes, l’élaboration des outils et le renforcement des capacités des acteurs.
Selon Dr Kiswendsida Romain Hilaire Ouédraogo (Chargé du Bureau de l’OMS au Togo), « nous vivons une époque où la santé des populations est mise à rude épreuve, face aux menaces posées par les pathogènes émergents et ré-émergents dont la grippe aviaire hautement pathogène ».
En effet, explique-t-il, la grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et certains sous-types notamment le H5N1, causent des épidémies hautement mortelles pour l’homme.
« Ces menaces ne reconnaissent aucune frontière et demandent de nous, une vigilance et une capacité d’action sans précédent. Le travail que nous accomplissons ici à Lomé est fondamental pour notre préparation régionale et notre capacité à répondre efficacement aux menaces de santé publique, en particulier, les grippes hautement pathogènes. Les protocoles qui seront élaborés ici permettront d’améliorer nos capacités de surveillance et d’intervention afin de contenir les éventuelles épidémies sans générer des crises sanitaires majeures », a expliqué Dr Ouédraogo.
Pour Sika Dogbé, cette rencontre revêt un caractère hautement important car, elle porte sur un sujet fondamental et d’actualité: La lutte contre la grippe aviaire, et les conséquences possibles sur la santé humaine.
Il a remercié l’OMS et ses partenaires, et souligné que la santé humaine et la santé animale sont interdépendantes et liées à la santé des écosystèmes dans lesquels elles coexistent.
« Les différentes épidémies à caractère zoonotique, qu’a connues le monde en général et l’Afrique en particulier, nous interpellent et nous appellent à la vigilance et à la solidarité multisectorielle et internationale », a-t-il ajouté.
Au total 47 représentants de différents pays de la région africaine prennent part à cet atelier qui permettra à ces nations d’améliorer leurs compétences à mener des enquêtes (santé animale et santé humaine) sur les foyers de grippe hautement pathogènes, suivant l’approche « One Health », cadre idéal de collaboration face au défi que représentent les maladies infectieuses telles que la grippe aviaire. FIN
Ambroisine MEMEDE