La manifestation annoncée depuis plusieurs jours pour ce vendredi à Lomé par plusieurs partis de l’opposition et des organisations de la société civile pour protester contre la nouvelle constitution, n’a pas eu lieu.
Aucun rassemblement n’était visible à Bè-Gakpoto, la manifestation étant interdite par les autorités. Une trentaine de gendarmes et policiers étaient postés de part et d’autre dans la zone.
Deux leaders de l’opposition, Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et Paul Dodji Apévon, président des (FDR) ont fait le déplacement du lieu de rassemblement peu après 13HGMT.
«Nous sommes venus constater que la manifestation est interdite», a déclaré M.Apévon.
Pour M.Fabre, «le dispositif déployé n’autorise pas les gens à venir».
La manifestation a été interdite par le ministre de l’administration territoriale pour deux raisons : : (1) non-respect dans la déclaration du « délai de cinq jours ouvrables exigé par la loi avant la tenue de toute manifestation », (2) l’itinéraire choisi par les organisateurs « viole » les textes.
Par ailleurs, le gouvernement avait, de son côté, appelé les organisateurs à la « retenue » et au « respect des normes républicaines ».
Selon les autorités, « des informations concordantes dignes de foi font état de ce que les organisateurs se seraient réunis et projettent : – de passer outre l’interdiction et de mettre au défi les forces de l’ordre et de sécurité ; – d’étendre la manifestation dans toute la ville en délogeant les élèves ; – et de s’attaquer systématiquement aux domiciles de députés préalablement ciblés ».
Rappelons que la nouvelle constitution adoptée le 25 mars par les députés, suscite une forte tension. Selon la nouvelle constitution qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».
Le nouveau texte prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans.
Les députés ont sillonné ces derniers jours, toutes les régions du pays dans le cadre d’une tournée d’information et d’écoute des populations » pour présenter notamment les avantages du régime parlementaire et quelques grandes lignes de la constitution. FIN
Junior AUREL