Les partis de l’opposition et organisations de la civile ont maintenu leurs manifestations pour les 12 et 13 avril pour protester contre la nouvelle révision constitutionnelle, « attitude susceptible de créer des graves troubles à l’ordre public et d’entraîner des atteintes inadmissibles aux personnes et aux biens », dénonce le gouvernement dans un communiqué.
Le ministre de l’administration territoriale a interdit ces manifestations pour deux raisons principales, selon un courrier adressé aux organisateurs : (1) non-respect dans la déclaration du « délai de cinq jours ouvrables exigé par la loi avant la tenue de toute manifestation », (2) l’itinéraire choisi « viole » les textes.
Au lieu de trois jours (11, 12 et 13 avril), les organisateurs ont maintenu leurs manifestations pour les 12 et 13 avril, en choisissant un autre itinéraire.
Selon le gouvernement, « des informations concordantes dignes de foi font état de ce que les organisateurs se seraient réunis et projettent : – de passer outre l’interdiction et de mettre au défi les forces de l’ordre et de sécurité ; – d’étendre la manifestation dans toute la ville en délogeant les élèves ; – et de s’attaquer systématiquement aux domiciles de députés préalablement ciblés ».
Pour les autorités, « une telle attitude est susceptible de créer des graves troubles à l’ordre public et d’entraîner des atteintes inadmissibles aux personnes et aux biens ».
« Afin d’éviter de mettre en péril la sécurité des citoyens et de leurs biens, le gouvernement invite les organisateurs à la retenue et au respect des normes républicaines. Les éventuels contrevenants répondront de leurs actes conformément aux lois de notre pays », avertit le gouvernement.
Le gouvernement « rassure la population que toutes les dispositions idoines sont prises pour préserver la tranquillité et l’ordre publics, et permettre la continuité des activités partout sur le territoire national ».
Rappelons que la nouvelle constitution adoptée le 25 mars par les députés, suscite une forte tension. Selon la nouvelle constitution qui fait basculer le pays dans un régime parlementaire, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».
Le nouveau texte prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans. FIN
Junior AUREL