Une délégation de députés conduite par Mme Mémounatou Ibrahima (deuxième vice-présidente de l’Assemblée nationale) a rencontré ce lundi, des chefs traditionnels et groupes organisés du grand Lomé, dans le cadre d’une « tournée d’information et d’écoute des populations » sur la nouvelle constitution.
Ce texte qui entraîne le pays dans le régime parlementaire, fait grand bruit depuis son adoption par les députés le 25 mars.
Ce lundi, la délégation des députés s’est appesantie sur les avantages du régime parlementaire. Mme Ibrahima et sa suite, ont également exposé certains grands points de la nouvelle constitution à l’assistance. Les présentations ont été suivies de quelques questions.
« C’est une très belle démarche parce que, pour une première fois, les représentants du peuple sont venus à la base pour nous expliquer cette révision. Cette démarche est formidable. Selon les explications que la délégation nous a fournies sur les avantages du régime parlementaire, nous espérons que c’est une bonne chose que nous pouvons expérimenter. Mais, l’Assemblée nationale doit tout faire pour que cette révision constitutionnelle ne porte pas préjudice au climat de paix que nous vivons depuis un certain temps dans le pays », a souligné Togbui Mawuto Frédéric Dzidzoli Detu X, président du conseil national des chefs traditionnels du Golfe et de la région maritime.
« Aujourd’hui, le pays a une stabilité que nous devons tout faire pour préserver. Si cette révision doit être un préjudice pour remettre en cause cette stabilité, ce serait un véritable regret pour les populations », a-t-il précisé.
Selon la nouvelle constitution, « le président de la République est élu sans débat par le Parlement réuni en congrès pour un mandat unique de 6 ans ».
La nouvelle constitution prévoit aussi un poste de « président du conseil des ministres ». Ce dernier est « le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l’issue des élections législatives. Le président du conseil des ministres est désigné pour un mandat de 6 ans.
« Le président de la République a demandé que nous puissions écouter les populations pour prendre en compte leurs préoccupations. Et c’est le but de l’exercice que nous faisons en rencontrant les chefs traditionnels qui sont gardiens de nos us et coutumes et les forces vives de la nation, des groupes de femmes et de jeunes. Nous pensons que nous les avons convaincus. Les chefs traditionnels nous ont dit que nous avons leur bénédiction », a précisé Mme Mémounatou Ibrahima.
Les députés, répartis en de petits groupes, vont sillonner l’ensemble du pays. FIN
Edem Etonam EKUE