A l’approche des Jeux olympiques de Paris, les armées françaises testent jusqu’à vendredi leur capacité d’intervention en cas de cyberattaques pendant l’événement sportif mondial.
La gestion de ces attaques revient à l’Agence française de sécurité informatique (Anssi) et au ministère de l’Intérieur, mais « si l’un venait à avoir besoin de renfort, nous sommes en mesure d’engager nos groupes d’intervention cyber pour venir appuyer l’Etat », explique le général Aymeric Bonnemaison, à la tête du Commandement de la cyberdéfense (Comcyber).
L’exercice Defnet, qui se déroule depuis le 11 mars sur le camp militaire de Versailles-Satory, met à l’épreuve les systèmes informatiques des armées et du matériel militaire déployé sur un champ de bataille fictif, comme un blindé Griffon qu’un assaut cyber parvient à immobiliser totalement.
La sollicitation de l’Anssi a également été jouée « pour tester la robustesse de notre coordination et être sûr qu’on soit en mesure d’engager un groupe d’intervention », relate le général Bonnemaison.
Les autorités françaises s’attendent à ce que les JO de Paris, du 26 juillet au 11 août, soient une cible de choix pour toutes sortes de cyberattaquants.
« Vous avez des hackers, vous avez des services de renseignement étrangers, vous avez des Etats derrière. Vous pouvez avoir aussi des compagnies privées », commente le général.
Les systèmes des armées françaises, eux, sont « bien protégés et un adversaire qui voudrait nous attaquer devra prendre beaucoup de temps », assure le commandant du Comcyber.
Cette année, jusqu’à 30 incidents simultanés ont été simulés dans le cadre de Defnet et 15.000 cybercombattants ont été mobilisés, face à des compromissions, tentatives d’intrusions ou d’exfiltration de données personnelles ou sensibles.
Créé en 2017, le Comcyber rassemble l’ensemble des forces de cyberdéfense du ministère des Armées.
Il a pour mission la défense des systèmes d’information dont les systèmes d’armes, ainsi que la conception, la planification et la conduite des opérations militaires dans le cyberespace.
SOURCE : AFP