Des heurts ont mis aux prises des manifestants et les forces de sécurité à Conakry jeudi soir après une coupure d’électricité qui a plongé dans le noir une très grande partie de la capitale guinéenne, a constaté un correspondant de l’AFP.
Les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants dans plusieurs quartiers, a rapporté ce correspondant qui a entendu des tirs d’armes à feu.
La compagnie Electricité de Guinée a expliqué la panne dans un communiqué par « un incident sur un pylône à haute tension ». Elle a assuré que les quartiers seraient « progressivement alimentés ».
La Guinée, pauvre malgré des ressources minérales et naturelles considérables, est confrontée à une sévère crise économique et sociale, et à des tensions nourries par l’inflation et les pénuries.
Deux enfants de huit et 14 ans ont été tués mardi par balle à Kindia, à 130 km à l’est de Conakry, lors de manifestations contre les coupures répétées d’électricité.
Le pays s’enfonce aussi dans la crise politique.
Le nouveau Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah a reconnu cette semaine que les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2021 devraient le garder au moins jusqu’en 2025 et manquer à leur engagement de partir d’ici à fin 2024.
SOURCE : AFP