Les préfets, les maires, les chefs traditionnels ainsi que les chefs de services déconcentrés de la région des Savanes ont pris part ce lundi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé), à un atelier de validation du rapport de l’évaluation de la vulnérabilité aux conflits et à la violence.
Cette rencontre est une initiative de la Coordination générale du Programme d’urgence de renforcement de la résilience et de la sécurité des communautés (PURS) en partenariat avec le projet de Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO).
La rencontre vise à approfondir la compréhension dudit rapport et la clarification conceptuelle de la notion de « vulnérabilité ». Il a été aussi question de permettre aux premiers responsables des préfectures et des communes de la région des Savanes de confirmer ou non les résultats de l’évaluation.
A l’issue de la présentation des résultats de cette évaluation, les participants à travers des travaux en groupe par préfecture, ont apporté les remarques et suggestions qui seront prises en compte dans le document final. Ce document qui établit la situation de référence, servira de repère aux futures actions du gouvernement en matière de promotion de la cohésion sociale.
De ce rapport, on peut noter que cette évaluation a été réalisée du 28 décembre 2023 au 06 janvier 2024. Elle a été conduite à travers une enquête réalisée sur la base de 59 localités réparties sous 03 facteurs et 07 sous-facteurs de vulnérabilité.
Ainsi, pour chaque localité des réponses qualitatives sont collectées et une note est attribuée sur une échelle de 1 à 3. Elle a couvert les localités de tous les cantons issus des sept préfectures de la région. Au total 2047 localités de 69 cantons ont été couvertes.
Les facteurs retenus dans le cadre de cette évaluation sont : l’insécurité géographique et socioéconomique, l’insécurité liée à la criminalité et aux conflits locaux et l’insécurité liés aux mouvements d’extrémisme violent.
Ainsi, dans la région des Savanes, sur les 2047 localités touchées par la collecte, 989 (48%) localités connaissent un niveau de vulnérabilité faible aux facteurs d’insécurité géographique et socio-économique, 675 (33%) localités ont un niveau modéré et 383 localités (19%) un niveau élevé.*
En ce qui concerne les cantons, 20% connaissent un niveau de vulnérabilité élevé liée aux facteurs d’insécurité géographique et socio-économique, 38% connaissent un niveau de vulnérabilité modéré et 42% un niveau de vulnérabilité faible.
Ouvrant les travaux, le préfet de Tône, Tchimbiandja Yendoukoa Douti a salué la stratégie utilisée par la coordination du PURS dans ce processus qui consiste à associer les préfets et les maires qui vivent quotidiennement avec les populations et sont les mieux placés pour apprécier leur degré de vulnérabilité.
Selon le coordonnateur général du PURS, le Général Dadja Manganawé, ce rapport est un aboutissement d’un travail ardu et méticuleux et collaboratif qui offrira un aperçu de la réalité vécue par les populations.
« Il est essentiel de reconnaître et de comprendre les défis auxquels sont confrontées nos communautés, afin de juger leur vulnérabilité et de répondre adéquatement et promouvoir la résilience et l’inclusion socioéconomique », a-t-il souligné. FIN
De Dapaong, Julien SAMA