Une centaine de conducteurs de taxi-moto venus de toute la préfecture de Tône (Région des Savanes) ont été formés et sensibilisés lundi à Dapaong (environ 660 Km au nord de Lomé) sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent dans la région des Savanes, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
La rencontre initiée par le Comité Interministériel de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV), s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du « Programme d’appui à la prévention des conflits de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, Burkina Faso et du Togo ».
Le programme bénéficie de l’appui financier de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
En tant qu’acteurs locaux, les taxi-mots sont au contact quotidien de tout le monde en raison de leur métier. Et cette rencontre a permis de les outiller et d’attirer leur attention sur les dangers de l’extrémisme violent, dont les populations de la région des Savanes vivent déjà les conséquences.
Il s’agissait également de leur donner les outils nécessaires et de les amener à collaborer avec les autorités, les forces de défense et de sécurité (FDS) pour la co-production de la sécurité.
La rencontre entre également dans le cadre des préparatifs des élections législatives et régionales qui s’approchent, en vue d’assurer des élections apaisées dans la région des Savanes.
Ouvrant les travaux, le secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile, président du CIPLEV a indiqué que chacun devrait porter une attention particulière pour la protection de la paix car selon lui, aujourd’hui l’extrémisme violent n’est plus une affaire des FDS, mais toute la population.
« Ce n’est pas parce que vous n’avez pas les armes que vous n’êtes pas impliqués. Le gouvernement mobilise tous les efforts pour éradiquer ce phénomène et il ne reste qu’à l’accompagner pour l’atteinte des objectifs », a-t-il déclaré.
« Vous devez vous considérer comme les yeux et les oreilles des autorités et les FDS », a adressé pour sa part Tchimbiandja Yendoukoa Douti (préfet de Tône) a l’endroit des participants.
Trois communications ont meublé les échanges : « Les généralités sur le phénomène de l’extrémisme violent : état de leurs manifestations au Togo, stratégie de recrutement et conséquences » ; « Les mesures prises par le gouvernement pour prévenir et lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme » ; « Le rôle des conducteurs de taxi- motos dans cette lutte et de la préservation de la paix et de la cohésion sociale.
A la suite de cette formation, les participants sont appelés à transmettre l’essentiel du message à leurs camarades et à être plus vigilants.
Il faut noter qu’au Togo, les attaques terroristes se sont succédées depuis novembre 2021 dans la région des Savanes et la préfecture de Kpendjal.
L’Opération Koundjoaré, mise en place dans la région empêche autant que possible l’infiltration de groupes armés non étatiques dont des groupes extrémistes et terroristes via le Burkina et le nord du Bénin. Cependant, les attaques perpétrées laissent des séquelles durables notamment des pertes en vies humaines, des déplacements de la population entrainant l’afflux de réfugiés et déplacés ainsi que la pression sur les services sociaux. FIN
De Dapaong, Julien SAMA
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