Robert Dussey (ministre togolais des affaires étrangères) a pris part au sommet Italie-Afrique tenu ce lundi à Rome (Italie) pour annoncer le lancement du « plan Mattei ».
Le « plan Mattei », du nom d’Enrico Mattei, fondateur de l’Eni (le géant énergétique public italien), qui, dans les années 1950, préconisait un rapport de coopération avec les pays africains, en les aidant à développer leurs ressources naturelles.
L’Italie, qui préside cette année le G7, s’est engagée à faire du développement de l’Afrique un thème central de son mandat, en partie pour accroître son influence sur un continent où des puissances telles que la Chine, la Russie, la Turquie, l’Inde et le Japon ont accru leur poids politique.
Ainsi ce « plan Mattei » répond à l’une des priorités affichées de l’actuelle présidence italienne du G7 : le développement du continent.
L’Afrique, la « prochaine puissance économique mondiale«
« L’Afrique a toutes les cartes en main pour devenir la prochaine puissance économique mondiale », a affirmé la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola.
Elle peut être « pionnière dans les destinations touristiques émergentes et la green tech, et leader dans la transition numérique », a-t-elle précisé.
Giorgia Meloni, la Première ministre de l’Italie a défini cinq domaines prioritaires pour son plan : l’économie et les infrastructures, la sécurité alimentaire, la transition énergétique, la culture et la formation, les migrations et la sécurité.
« Il faut abandonner l’attitude paternaliste ou prédatrice à l’égard du continent pour une coopération paritaire », a-t-elle martelé.
Elle va allouer au « plan Mattei », plus de 5 milliards d’euros au cours des cinq à sept prochaines années.
« Nous pensons qu’il est possible d’envisager et d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de nos relations, une coopération entre égaux, loin de toute prédation ou de toute charité envers l’Afrique », a souligné Giorgia Meloni.
Certains pays africains seront désignés, les mois à venir, comme « pays pilotes » pour bénéficier d’investissements stratégiques visant à lancer les premiers projets dans les domaines des infrastructures, de l’accès à l’eau et à l’électricité, des transports, de l’agro-industrie et surtout de l’énergie.
Parmi ces pays, le Maroc avec un centre de formation professionnelle sur l’énergie renouvelable. Un centre est également prévu dans le secteur de la santé en Côte d’Ivoire. FIN
Junior AUREL