La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP, regroupement de partis politiques de l’opposition et d’organisation de la société civile) a maintenu sa marche, prévue samedi à Lomé, malgré l’interdiction du ministre de l’administration territoriale. Le colonel le colonel Hodabalo Awaté a évoqué notamment des raisons « sécuritaires ».
« Sur le plan sécuritaire, depuis l’attaque terroriste qui a eu lieu au grand marché de Lomé le 2 juin 2022 et qui a conduit à la mort d’un gendarme et à la grave blessure d’un policier en service, les marches ne sont pas encore autorisées dans le Grand Lomé », souligne le ministre dans un courrier adressé aux responsables de la DMP le 22 janvier dernier.
» (…) Votre marche du samedi 27 janvier 2024 n’est pas acceptée », a précisé le colonel Awaté.
Une séance tenue dans la matinée de vendredi entre le ministre et les responsables de la DMP n’a pratiquement rien donné. Le regroupement de l’opposition a décidé de maintenir sa manifestation.
« C’est une violation de nos droits. C’est de l’arbitraire qui ne fonde sur aucune loi. Nous maintenons notre marche prévue samedi à Lomé », a martelé Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la DMP.
A travers cette marche, la DMP veut protester contre «la prorogation illégale et de fait du mandat des députés, l’incapacité du gouvernement à organiser les élections législatives dans le délai constitutionnel, le maintien en prison de plus d’une centaine de détenus politiques, la restriction des libertés publiques, le maintien en exil des acteurs politiques (…) ». FIN
Junior AUREL