Un doublé de Baghdad Bounedjah, dont un puissant coup de tête à quelques minutes de la fin, a sauvé l’Algérie contre le Burkina Faso (2-2), mais l’équipe de Djamel Belmadi a frôlé le pire, samedi à Bouaké pour la Coupe d’Afrique des Nations.
Avant ce coup de boule salutaire sur un corner d’Adam Ounas, les « Fennecs » étaient en bien mauvaise posture, eux qui avaient déjà quitté la CAN précédente dès le premier tour, alors qu’ils venaient défendre leur titre.
Avec 2 points, les Verts ne sont toujours pas tirés d’affaire, toujours derrière le Burkina (4 pts). Il leur faudra assurer la qualification au dernier match contre la Mauritanie, opposée à 18h00 à l’Angola.
Dans un stade de Bouaké rempli de ses supporters, le Burkina Faso a longtemps cru composter son ticket pour les 8e de finale. Plutôt dominés en première période, les joueurs du Français Hubert Velud ont ouvert le score juste avant la pause, quand Mohamed Konaté a prolongé d’une tête en pleine extension un ballon en profondeur d’Abdoul Tapsoba (45+3).
Il a fallu attendre que la VAR confirme que le Burkinabè n’était pas en position de hors jeu, pour entendre exploser de joie les supporters venus du Burkina voisin et la diaspora installée en Côte d’Ivoire.
Ce but a lancé un match qui faisait une sieste compréhensible. Sous la chaleur accablante (35°C), plusieurs phases de jeu ont été jouées comme au ralenti, par les deux équipes.
Balles de 2-0
Après la mi-temps, les « Étalons » ont manqué deux balles de 2-0 en quelques secondes, par Konaté, qui a manqué d’un lacet un centre, puis sur une frappe de l’excellent Blati Touré au-dessus de la transversale (49).
L’Algérie a égalisé peu après. Sur un coup franc raté au départ de Riyad Mahrez, Baghdad Bounedjah a profité de la confusion en défense pour surprendre Hervé Koffi (51), qui n’a pu que repousser le ballon dans ses pieds.
Auparavant, la défense burkinabè avait déjà offert aux Algériens leurs meilleures occasions par plusieurs gaffes, dont une relance plein axe du gardien qui a profité à Youcef Belaïli, venu ensuite buter sur Edmond Tapsoba (22).
Bounedjah avait saboté une nouvelle offrande de la défense qui a dévié un ballon sur lui (26), avant que Belaïli ne tire totalement hors cadre.
Mais les Burkinabè ont montré de la ressource, même privés de leur avant-centre titulaire Dango Ouattara, blessé. Le même duo qui avait obtenu le penalty de la victoire in extremis contre la Mauritanie (1-0) au premier match, faute sur Issa Kaboré, transformation de Bertrand Traoré, a réitéré contre l’Algérie.
Après un coup de Rayan Aït-Nouri sur le tibia de Kaboré, et une nouvelle consultation de la VAR de la part de l’arbitre Tom Abongile, peu inspiré samedi, Traoré n’a pas tremblé.
Le capitaine, qui n’a pas encore 90 minutes dans les jambes, a été décisif pour son entrée en jeu. Mais son équipe n’est pas encore au tour suivant. L’Algérie, elle, est toujours en vie.
SOURCE : AFP