Le réseau des médias pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) a repris mercredi ses activités cette nouvelle année avec une épineuse question : les violences basées sur le genre (VBG), un ensemble d’actes nuisibles, qui prennent racine dans l’inégalité entre les sexes, l’abus de pouvoir et les normes néfastes.
Ce premier webinaire a regroupé une quarantaine de journalistes de 25 pays africains. Et pour édifier les participants, le réseau a reçu Dr Djibril Diallo (PDG du Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora/ARDN), très impliqué dans les questions des droits humains. Il en fait la promotion à travers plusieurs initiatives dont la campagne intitulée « Carton rouge aux VBG », thème de cette rencontre virtuelle.
Ce dernier explique que cette campagne se présente comme une porte d’entrée sur la lutte contre les VBG, une question préoccupante que les Nations unies ont inscrite dans l’ODD 5 (travailler à résorber le gouffre entre les hommes et les femmes), l’une des priorités de développement durable. L’initiative date de 2019, soutenue par des organismes du système des Nations unies.
Notons que cette campagne annuelle a été accueillie en décembre dernier à Abidjan dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2024). Officiellement lancée en présence de Dr Dialo, elle vise à attirer l’attention des décideurs politiques, de la société civile et de tous les citoyens du monde sur les VBG.
Selon Dr Djibril Dialo, la campagne emprunte la grande visibilité qu’offre le football pour faire passer cet important message : mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles.
Le sport, facteur de mobilisation
« Il y a deux outils universels dans le monde : le sport et la culture. En lançant la campagne Carton rouge, nous avons voulu utiliser la capacité de mobilisation du sport et de la culture pour avoir la même mobilisation autour du projet Zéro tolérance à l’égard des VBG. Et la coïncidence a voulu aussi que la question de la lutte contre les VBG fasse partie des trois questions prioritaires de l’UNFPA et du Système des Nations unies », a dit Dr Dialo.
« Les violences contre les femmes et les filles sont une violation des droits de la personne. Et une violation des droits de la personne est une violation des droits de chacun et de chacune d’entre nous », a-t-il ajouté.
Il a expliqué qu’à travers cette initiative, il est également question de promouvoir l’égalité, l’inclusion et l’autonomisation de tous les membres de la famille humaine ; populariser et faire progresser les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable, promouvoir la paix, la sécurité et le développement durable en Afrique et dans la Diaspora africaine.
Lutte contre les VBG : renforcer le travail de communication
Il a salué la décision de la Côte d’Ivoire, d’accélérer la lutte en faisant face aux VBG. Dr Dialo a indiqué que toutes les couches sociales doivent donc s’impliquer, les médias (d’Afrique et d’ailleurs) ont un rôle capital. Et de par ses actions le REMAPSEN est en bonne position.
Il annonce un partenariat entre le REMAPSEN et l’association des journalistes (plus de 4000 journalistes) et les propriétaires de médias de la grande presse américaine : « Ce partenariat que nous pouvons faciliter pourrait contribuer au renforcement du travail de communication dans le domaine de la santé et de l’environnement. Ces points d’entrée représentent la campagne en ce qui concerne l’accélération de l’atteinte des ODD d’ici à 2030 ».
Dr Djibril Dialo, PDG du Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora (ARDN) s’est dit disponible à soutenir le réseau et faciliter ses actions dans la lutte contre les VBG et toutes actions visant l’accélération de l’agenda des Nations unies.
Avec ses 35ans d’expérience dans le domaine des relations internationales, Dr Diallo est aujourd’hui à la tête du Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora (ARDN), présent dans 80 pays. Sur son parcours, Dr Dialo a pris beaucoup d’initiatives, dirigé plusieurs projets dont « Pathway to solutions » qui vise à vulgariser les ODD et la bonne volonté des Nations unies. Dans le domaine des sports, il a dirigé le Bureau du sport au service du développement et de la paix des Nations unies à New York, ce qui lui a permis de démontrer (à travers de nombreuses initiatives) le pouvoir rassembleur du sport pour mobiliser les Nations unies, ses Etats membres et le secteur privé, les OSC et le grand public pour le développement durable et la consolidation de la paix. FIN
Ambroisine MEMEDE