« Bonne et heureuse année, santé, paix et prospérité », « vœux de bonne santé, bonheur et longévité », « Santé, prospérité et paix du cœur »… De multitudes vœux sont formulés en début d’année, et ils vont dans tous les sens. Ils sont formulés à tous les niveaux. Même les plus hautes autorités se livrent également à l’exercice, parfois à la télévision ou sur les réseaux sociaux.
Mais quel est le sens et l’origine des vœux ? Mgr Nicodème Barrigah-Bénissan, l’archevêque de Lomé, interrogé sur TVT (chaîne de télévision publique), donne des précisions.
« Au début de l’année, Dieu dans la tradition juive avait demandé à Moïse de bénir son peuple. Donc, les vœux sont un signe de bénédiction. +Que le Seigneur vous bénisse et vous garde, qu’il tourne vers vous son visage et vous accorde la paix+. C’est en ces termes qu’on bénissait le peuple de Dieu au début d’une année », a-t-il expliqué.
« Souhaiter des vœux à quelqu’un, c’est lui dire après tout : j’implore la bénédiction de Dieu sur ta vie. Quand nous disons : +nous te souhaitons longue vie+, ce n’est pas nous qui pouvons donner longue vie, mais Dieu qui peut donner la longue vie. Quand nous souhaitons la santé à quelqu’un, quand nous souhaitons la paix à quelqu’un, nous demandons en réalité à Dieu d’écouter nos prières pour accorder à cette personne ce que nous voulons », a-t-il précisé.
Selon le Prélat, on souhaite les vœux à une personne qu’on aime, mais de nos jours, « la tradition veut maintenant qu’on le fasse sans qu’il y ait un sentiment qui l’accompagne ».
« C’est pourquoi au-delà des formules qu’on échange, nous devons toujours essayer de mettre ces sentiments dans les vœux que nous présentons », a-t-il insisté.
« J’invite donc ceux qui vont s’adresser des vœux au cours de cette période de fêtes de Nouvel an, à s’engager dans les vœux qu’ils formulent pour que ce ne soit pas juste des mots qu’on prononce du bout des lèvres sans y accorder une attention réelle, mais que ce soit vraiment la bénédiction que l’on implore sur les autres, une prière que l’on adresse à Dieu et un engagement que l’on prend parce qu’on aime les personnes à qui on adresse ces vœux », a conseillé Mgr Barrigah-Bénissan.
Et pour terminer, l’Archevêque de Lomé a profité de l’occasion pour formuler ses vœux :
« Je souhaite à tous les togolais – ceux qui sont ici comme ceux qui sont à l’étranger – une paix profonde, la santé, la réussite dans leurs activités, la joie dans les familles et la prospérité. Que le Seigneur nous accorde sa bénédiction pour que nous soyons dans la joie et dans l’harmonie les uns avec les autres. A l’adresse de ceux qui nous gouvernent, je demande aussi la sagesse de Dieu, parce que gouverner, c’est difficile. Que le Seigneur aide ceux qui sont au-devant de la scène, que le Seigneur guide ceux qui ont notre destinée dans leurs mains, pour qu’ils puissent rechercher en tout, le bien du peuple, qu’ils s’engagent courageusement à travailler pour leurs concitoyens ». FIN
Bernadette AYIBE/Rédaction