La mission d’évaluation ciblée du Togo sur la résilience urbaine en matière de risques, catastrophes et mesures d’adaptation dans le cadre du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), a été lancée ce vendredi à Lomé, a constaté une journaliste de Savoir News.
Une délégation du secrétariat continental du MAEP, de la commission nationale du MAEP et de la représentation régionale du MAEP ont pris part à cette cérémonie.
Instrument d’auto-évaluation volontaire de la performance des Etats membres en matière de gouvernance, le MAEP a été créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement (HSGIC) chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD,) comme un outil d’autoévaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance.
C’est un accord volontaire conclu entre les États africains pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des chefs d’Etat, afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable.
Le Togo a adhéré à ce mécanisme en juin 2008 lors du 9ème Forum des chefs d’Etat et de gouvernement du MAEP tenu en Egypte.
A travers cette évaluation, le Togo est le tout premier pays à décider de se faire évaluer sur la résilience aux chocs et catastrophes avec un accent particulier sur la résilience urbaine.
« La rencontre de ce jour constitue le lancement officiel de la mission d’évaluation ciblée sur la résilience urbaine et particulièrement risques et catastrophes et mesures d’adaptation. Cette thématique est la 5e thématique du MAEP et avec tout ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, l’on ne peut pas se passer d’avoir une stratégie en matière de résilience urbaine avec la forte concentration démographique que nous observons dans nos villes », a indiqué Victor Womitso président de la commission nationale du MAEP.
« Nous avons fait venir une délégation pluridisciplinaire et neutre avec une délégation du secrétariat national pour aller sur le terrain, collecter des données et voir ce que le Togo a pu faire dans ce domaine. Nous nous réjouissons de ce que d’ores et déjà au Togo, beaucoup de choses ont été faites et la mission va voir ce qui a été fait de bon, pour qu’on puisse les retenir et partager avec les expériences autres », a-t-il ajouté.
Pendant 19 jours, la mission aura donc à mener des rencontres avec les partenaires techniques et financiers, les acteurs de différents secteurs donnant la chance au Togo de figurer désormais parmi les pays évalués par le MAEP.
Le Togo porte une importance et un grand intérêt aux initiatives visant à garantir un environnement sain et propice à la population africaine en général et celle togolaise en particulier. La prévention des risques, qu’ils soient liés aux catastrophes naturelles dues aux changements climatiques ou aux revers du développement économique, constitue aujourd’hui l’un des défis majeurs de nos sociétés. Et le Togo n’a cessé de mener des actions visant à placer ces réflexions au cœur des débats », a précisé Salifou Afo secrétaire général du ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des togolais de l’extérieur.
« C’est dans le contexte de l’amélioration de la qualité de vie que le gouvernement togolais a saisi l’opportunité offerte par le MAEP pour évaluer l’ensemble des mécanismes nationaux mis en place pour prévenir et gérer les risques de catastrophes de manière ciblée, scientifique, fiable et transparente. Cette démarche vise à fournir au pays, des données pour non seulement éclairer les décisions visant à améliorer les mécanismes existants, mais aussi à partager les bonnes pratiques avec d’autres nations africaines », a-t-il poursuivi.
Il faut noter que cette évaluation permettra de faire un rapport pour le compte du Togo, document qui sera soumis en février prochain lors du Forum des Chefs d’Etat et de Gouvernement du MAEP.
Rappelons que le MAEP cumule depuis sa création, 20 années d’expérience riche en matière de gouvernance démocratique et politique, gouvernance économique et gestion, gouvernance d’entreprise et développement socio-économique. En adhérant au MAEP, les États membres conviennent d’évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux en matière de gouvernance. FIN
Chrystelle MENSAH