Des individus ont tenté de forcer une armurerie militaire dimanche matin dans la capitale sierra-léonaise, Freetown, et ont été repoussés. Un couvre-feu national a immédiatement été instauré.
« Aux premières heures dimanche (…) des individus non-identifiés ont tenté de forcer l’armurerie militaire de la caserne de Wilberforce. Ils ont tous été repoussés », a affirmé le ministère de l’Information dans un communiqué. Wilberforce est l’une des principales casernes du pays. Le quartier abrite aussi des ambassades.
Des coups de feu et des détonations ont été entendus dans le quartier où l’armurerie aurait été attaquée. D’autres témoins ont aussi fait état d’échanges de tirs près de la caserne de Morray Town, où se trouve la Marine, et devant une autre implantation militaire dans la capitale. Des documents sonores diffusés sur les réseaux sociaux font entendre des tirs à l’arme automatique et des explosions.
« Nous assurons au grand public que le gouvernement et nos forces de sécurité contrôlent la situation, ajoute le ministère de l’Information. (…) Un couvre-feu national est instauré avec effet immédiat à travers tout le pays pour permettre aux forces de sécurité de continuer à rechercher les suspects ».
Les autorités qui n’ont pour l’heure fourni aucune précision sur les auteurs présumés de l’attaque ou leurs motivations, conseillent aux citoyens de « rester chez eux ».
La Sierra Leone a traversé une crise politique à la suite d’élections présidentielle et générales en juin 2023. Réélu en juin dès le premier tour, avec 56,17 % des voix, le président Julius Maada Bio a également assuré que l’attaque avait été contrecarrée.
« Le calme est rétabli », a-t-il dit sur X (ex-Twitter).
« Nous restons déterminés à protéger la démocratie en Sierra Leone et je presse tous les Sierra-Léonais de s’unir autour de cette responsabilité collective », a-t-il ajouté.
Le 31 juillet dernier, la police sierra-léonaise avait affirmé avoir arrêté plusieurs personnes, dont des officiers supérieurs, qui planifiaient « de violentes attaques » destinées « à saper la paix et la tranquillité de l’État ».
L’Afrique de l’Ouest a été le théâtre depuis août 2020 d’une série de coups d’État militaires et de tentatives de coups de force, notamment au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Guinée, voisine de la Sierra Leone.
Avec l’AFP