Démarrée le 12 octobre, la 16è édition du festival de film alimenTerre a connu son Apothéose ce samedi à Lomé, avec la projection du film « paradoxe de la faim ».
Cette projection de film est une initiative de OADEL en collaboration avec l’UROPCM et leurs différents partenaires.
Le Festival Alimenterre est un événement annuel qui vise à faire des projections de films documentaires suivies de débats.
Le « paradoxe de la faim » est un petit documentaire qui met en exergue notamment trois thématiques : faim et malnutrition, l’impact des choix de consommation et les politiques agricoles et alimentaires.
De nos jours, l’expérience a montré que les personnes qui ont le plus faim sont celles qui produisent de la nourriture, d’où le « paradoxe de la faim ». Une des explications se trouve dans le système économique et politique mondial. Et ce documentaire, donne trois exemples types qui permettent de comprendre ce phénomène : le Burkina Faso et la production laitière, le Pérou et les avocats, l’Indonésie et l’huile de palme.
Le film est dense en informations et permet de comprendre un des maux de notre système alimentaire mondial. Les répercussions du système agricole sur les petits producteurs sont mises en parallèle avec des solutions permettant aux citoyens consommateurs de s’engager, via leurs choix de consommation.
« Les agriculteurs et les producteurs ont faim. Mais c’est vraiment paradoxal, dans la mesure où ce sont eux qui produisent de la nourriture, ce sont eux qui produisent ce que nous mangeons. Ce que le film nous montre en réalité, que quand on parle de la faim, on ne parle pas d’absence de nourriture ou d’aliments. Mais nous sommes dans un monde où tout est régis par la force de l’argent », a souligné Maxwel Atidigah (coordonnateur des programmes à l’OADEL).
« Vous êtes un producteur, l’aliment est là, mais quand vous n’avez pas l’argent, vous ne pouvez pas l’acheter. Malgré ce que vous produisez, les échanges commerciaux vous obligent à les vendre et à aller acheter quelque chose qui coûte moins, ce qui vous enferme dans un cercle vicieux de faim et de fragilité », a-t-il souligné.
La projection du film a été suivie de débats très riches et une forte sensibilisation sur les valeurs nutritionnelles de l’arachide, pois d’angole, Voandzou suivie de dégustation de différents mets locaux.
Notons que le festival de +films alimenterre+, une composante de la +Campagne Alimenterre+ pilotée par l’Ong OADEL (Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local).
En rappel, l’Organisation pour l’alimentation et le développement local (OADEL) mène des actions depuis 2003, pour favoriser la consommation des produits locaux sur les territoires. FIN
Edem Etonam EKUE