Le Conseil d’administration du Fonds de Solidarité Africain (FSA), tient sa 29ème session ordinaire depuis jeudi à Lomé, rencontre visant à rendre l’Institution plus solide.
Initialement prévue au siège à Niamey (Niger), la session a été délocalisée dans la capitale togolaise, en raison de la situation politique dans ce pays.
Fondé en mars 1975 par les chefs d’Etat des pays membres, réunis en sommet à Bangui en Centrafrique, le FSA est devenu opérationnel en septembre 1979. Le Fonds a pour objet de contribuer au développement économique et social de ses États membres régionaux.
A Lomé, les administrateurs et autres acteurs du Fonds vont réfléchir, afin de trouver les mécanismes de moyens en vue de renforcer la solidité de l’Institution.
« L’exercice 2023 n’a pas été un long fleuve tranquille pour notre Institution. D’abord avec la perte du valeureux dirigeant qu’était Monsieur Ahmadou Abdoulaye Diallo, puis la crise politique intervenue au pays (Niger) du siège du FSA avec les sanctions qui s’en sont suivies. Mais, le Fonds a fait preuve de résilience, avec notamment un plan de continuité d’activité pertinent et une mobilisation exceptionnelle de l’ensemble du personnel », a salué Abdourahmane Diallo (Directeur général du FSA).
« En atteste, les performances réalisées au 30 septembre 2023, mais également, la notation financière internationale +Investment grade+ attribuée par Moody’s dans ce contexte », a-t-il appuyé.
Les participants doivent examiner plusieurs points importants pour le Fonds, notamment la revue à mi-parcours du plan stratégique 2021-2025, le collectif budgétaire et le budget 2024.
« La présente réunion statutaire est un des moments de profondes réflexions sur le Fonds, sur les voies et moyens pour renforcer les acquis de notre Institution commune, renforcer sa capacité de résilience face aux chocs exogènes et le doter de ressources conséquentes à la hauteur des défis du moment », a précisé Mme Akou Mawussé Afidégnigba (Directrice de cabinet/Ministère de l’économie et des finances).
« Aucun effort, aucun sacrifice, ne sera donc de trop pour faire de notre Institution, une institution panafricaine forte. Cet objectif est légitime et c’est pour cette raison que nous appuyons sans faille et sans relâche, le Conseil d’Administration et la direction générale du Fonds dans l’exécution des missions à eux assignées », a-t-il martelé.
Rappelons que le FSA compte actuellement 21 Etats Membres dont 12 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), 3 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), 5 pays du Marché Commun pour l’Afrique Orientale et Australe, et un 1 pays de l’Union du Maghreb Arabe.
« Cela traduit l’ambition africaine de notre Institution et reflète notre volonté de devenir une Institution panafricaine forte et innovante au service de la transformation structurelle des économies des Etats membres », a ajouté Mme Afidégnigba.
Le FSA a pour mission de contribuer au développement économique et au progrès social de ses Etats membres africains, en facilitant, à travers ses techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et des autres activités génératrices de revenus. FIN
Edem Etonam EKUE