Les responsables du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT), le plus puissant syndicat des agents du secteur de la santé, ont poursuivi ce lundi à l’intérieur du pays, leur tournée nationale de sensibilisation pour améliorer l’accueil, l’hygiène hospitalière et lutter contre les mauvaises pratiques et la corruption.
Les populations ont souvent dénoncé le mauvais accueil dans les hôpitaux publics. Des cas de corruption et de certaines mauvaises pratiques dont des « vols de médicaments » sont également relevées par des patients.
Cette tournée de sensibilisation a démarré le 14 août dans la préfecture du Golfe et 20 établissements publics de santé ont été visités dont les deux Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), le Centre Hospitalier Régional (CHR), l’Hôpital de Bè et les Centres médico-sociaux (CMS).
Objectif principal de ce périple : échanger sur les conditions de vie et de travail dans le secteur de la santé et l’engagement syndical pour une couverture sanitaire réussie et sensibiliser contre les mauvaises pratiques et le mauvais accueil dans les formations sanitaires.
Ce lundi, les responsables du SYNPHOT ont posé leurs valises dans la région des Savanes, dans l’extrême-nord du Togo. Ils ont sillonné les Centre Hospitalier Préfectoral (CHP) de Mandouri, Naki-Est et Cinkassé.
Outre ces séances de sensibilisation, ils ont touché du doigt le vécu quotidien de leurs collègues notamment les conditions de travail dans une zone touchée par des attaques terroristes.
« Ils travaillent dans des conditions difficiles et ils sont constamment stressés. Nous avons écouté leurs doléances et nous allons plaider leurs cas auprès des autorités », a souligné Dr Gilbert Tsolenyanou, secrétaire général du SYNPHOT.
Le SYNPHOT entend également lancer une opération, afin de solliciter le concours des bonnes volontés, en vue de venir en aide aux collègues qui travaillent dans ces zones.
Mardi, les responsables du SYNPHOT mettront le cap sur les CHP Dapaong, Tandjouaré, Mango et Gando.
Notons qu’au cours de cette tournée, le suivi des recommandations du Groupe de travail sur le secteur de la santé est également fait.
Au titre de la résolution du problème de manque de personnel, 4.143 agents de santé sur 4.848 prévus par les recours ont été recrutés à l’issue de 3 concours entre 2019 et 2023 soit un taux de réalisation de 86% contre 5.000 agents recrutés en 10 ans (2008-2018). Un arrêté sur les services de garde a été pris et les primes de gardes et astreintes ont été revalorisées.
« Ces avancées ont été possibles grâce à la mobilisation des agents de santé, à l’action syndicale collective des syndicats de la santé et au Dialogue social avec le gouvernement », a salué Dr Tsolenyanou. FIN
Junior AUREL