Les experts togolais se sont retrouvés jeudi et vendredi à Lomé, afin d’harmoniser leur position pour se mettre d’accord sur leur contribution, avant de prendre part à la 28è conférence des parties à la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 28).
La COP28 se tiendra du 30 novembre au 12 décembre prochain à Dubaï (Émirats arabes unis). Principal objectif de cette rencontre des experts à Lomé: examiner et adopter les projets de textes de négociation sur divers éléments proposés à la COP27 de Charm el-Cheikh en Egypte et faire l’état des lieux de la participation du Togo aux négociations sur le climat.
La rencontre a également permis aux participants de présenter les initiatives sectorielles d’atténuation et d’adaptation, afin d’adopter une vision commune sur la position du Togo sur les questions de négociations.
De nos jours, le changement climatique n’épargne aucune partie du globe. Malgré la multiplication des réunions consacrées à la thématique, ses conséquences ne cessent de se multiplier à un rythme accéléré. Les pays vulnérables surtout ceux en développement et les petits États insulaires sont les plus menacés. En ce qui concerne le continent africain, les secteurs socioéconomiques subissent les impacts de ces changements qui constituent une menace pour la productivité agricole, entraînant une insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Le Togo, vulnérable aux effets néfastes des changements climatiques, fait incontestablement face aux situations d’urgence provoquées par des événements climatiques extrêmes qui nécessitent d’importants moyens financiers pour y faire face. Seul le gouvernement ne peut relever ces défis. A ses côtés, nombre de parties prenantes telles que l’Ong Afrika Nunya.
Mme Olatokunbo Ige (Directrice de l’Ong Afrika Nunya) qui a partagé les conclusions du sommet de Nairobi, trouve que l’Afrique doit continuer par défendre sa position.
En 2022, certaines préfectures ont été plus touchées que d’autres. Il s’agit des préfectures de Bas-Mono avec 7.989 victimes d’inondations et celle de Tône avec 6.148 victimes avec des conséquences énormes sur l’économie.
Mieux se préparer et ratisser large
Au regard de cette situation, le Togo doit mieux se préparer et ratisser large à la COP 28. A l’ouverture des travaux, Katari Foli-Bazi (ministre de l’environnement et des ressources forestières) a tout d’abord adressé ses vifs remerciements et sa gratitude au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) dont les appuis financiers ont permis au Togo d’acquérir, pour une seconde fois consécutive, un pavillon à cette COP28.
« Cet espace permettra d’assurer une meilleure visibilité des actions réalisées, en cours, ou planifiées par le Togo, dans ses efforts de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques », a-t-il souligné.
Il n’a pas oublié les autres institutions techniques et financières pour leurs appuis multiformes au Togo.
Le gouvernement togolais sous le leadership du président Faure Gnassingbé, a précisé le ministre, s’est engagé à participer aux efforts mondiaux de lutte contre le réchauffement climatique.
Cet engagement, poursuivi M.Foli-Bazi, se traduit par l’intégration de l’environnement et particulièrement la question des changements climatiques dans plusieurs documents de planification nationale.
Des recommandations ont été formulées à l’issue de cette rencontre, et les principales : (i) rendre opérationnel la commission nationale du changement climatique, (ii) créer un groupe permanent d’experts interministériels de négociateurs, (iii) mobiliser les moyens techniques et financiers pour faciliter la participation des sectoriels à la COP28, (iv) organiser une séance de formation à l’intention des négociateurs avant les COP et (v) créer un dialogue avec les chefs d’entreprise et les impliquer dans la lutte contre les changements climatiques.
Source: www.agroclimatique.tg