Un atelier regroupant les différents acteurs de la fortification alimentaire du secteur public et du secteur privé, ainsi que des représentants d’organisations des sociétés civiles s’est ouvert mardi à Kpalimé (environ 420 km au nord de Lomé), rencontre de trois jours visant à « redynamiser » le Comité national pour la fortification des aliments (CNFA) au Togo.
Le projet fortification alimentaire à grande échelle est mis en œuvre en Afrique de l’ouest par Catholic Relief Services (CRS), qui a bénéficié d’un financement de la Fondation Bill & Mellnda Gates.
Ce projet est mis en œuvre en partenariat avec l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OAAS) et la commission de la CEDEAO. L’objectif principal du projet est d’étendre et d’améliorer la fortification alimentaire à grande échelle en Afrique de l’Ouest, afin de combler le déficit en nutriments pour les femmes, les filles et les populations vulnérables.
La lutte contre la malnutrition, y compris la fortification, a depuis fait partie des préoccupations de l’OOAS. Elle a dirigé et facilité les résolutions ministérielles sur l’enrichissement obligatoire en micronutriments essentiels des principaux véhicules alimentaires, de la farine de blé, de l’huile végétale et du sel. L’OOAS a également initié l’harmonisation des normes sur l’enrichissement des aliments dans les pays d’Afrique de l’Ouest et a convoqué divers dialogues des secteurs public et privé sur l’enrichissement des aliments.
La rencontre de Kpalimé, vise notamment à susciter des échanges entre les différents acteurs (secteurs public et privé) de la fortification au Togo et à élaborer une feuille de route pour l’amélioration du programme de fortification alimentaire au Togo. Ces trois jours permettront également aux participants de définir les stratégies pour le renforcement de la coordination et le fonctionnement durable du CNFA.
Il sera question aussi de repositionner les programmes de fortification alimentaire comme stratégie clé pour réduire les carences en micronutriments afin de lutter contre la malnutrition.
Il s’agit de faire en sorte que le secteur public soit impliqué pour garantir qu’au moins 70% des femmes en âge de procréer atteignent des niveaux minimums de micronutriments essentiels.
Dans son intervention, Dr Bouraïma Mouawiyatou (chef division de la Nutrition au ministère de la santé) a fait l’historique des activités menées par le CNFA depuis 2012 dans le cadre du programme de fortification alimentaire avec les résultats obtenus.
Malgré les efforts, a-t-il relevé, le programme est mis en veilleuse. Cette rencontre, a-t-il souligné, permettra de capitaliser les acquis et surtout de renforcer la fortification des aliments dans l’espace CEDEAO.
Le chef division de la Nutrition au ministère de la santé a surtout remercié les partenaires qui appuient l’espace CEDEAO et les pays dans leur lutte contre les carences en micro nutriments.
Cet atelier est la « manifestation de la volonté des autorités de repositionner les programmes de fortification alimentaire comme stratégie clé pour réduire les carences en micronutriments afin de lutter contre la malnutrition », a indiqué le directeur du projet Food for Education au CRS, Moussa Brehima Sangaré.
« Ensemble, avec les autres partenaires, nous vous accompagnerons à redynamiser le CNFA afin de mettre en œuvre des actions efficaces pour éliminer de façon durable la malnutrition au Togo », a-t-il lancé.
Sont attendus de cette rencontre, un rapport et un plan d’action ou feuille de route. FIN
De Kpalimé, Alex Edouh