Dédié à la sensibilisation contre le cancer du sein, le mois d’octobre est l’occasion pour les associations et médecins spécialistes de la question, d’alerter les femmes sur les dangers du cancer du sein, les appeler à adhérer aux mesures préventives et adopter de bons réflexes en cas d’anomalie constatée.
Cette maladie selon l’OMS, est caractérisée par la croissance incontrôlée de cellules mammaires anormales qui forment alors des tumeurs. Si rien n’est fait, ces tumeurs peuvent se propager dans l’organisme et avoir une issue fatale.
Durant tout le mois plusieurs formations sanitaires (publiques et privées) offrent à la population des activités sportives (marche, séances de fitness, etc.) et des séances gratuites de dépistage du cancer du sein.
La campagne de sensibilisation et de dépistage organisée ce mois, appelé Octobre Rose, vise à sensibiliser sur l’existence de la maladie, encourager le dépistage et solliciter des dons pour soutenir la prise en charge des malades. Elle a été lancée en début de mois à Lomé, par l’association « Espérance et Vie Nouvelle » et la Ligue Togolaise contre le Cancer, en collaboration avec plusieurs établissements de santé.
Cancer du sein : Pour un accès équitable aux soins, agissons ensemble
En droite ligne avec ce slogan, les cliniques partenaires offrent à tarifs réduits des séances de dépistage. Cette opération qui va s’étendre jusqu’au 8 novembre et vise à encourager les femmes à participer massivement aux séances de dépistage et aussi bénéficier des conseils liés à la prévention.
Les personnes atteintes de la maladie et aussi celles ayant subie une chirurgie du sein, bénéficient également de soutiens à divers niveaux (soutien moral, don de prothèses mammaires).
Des conférences sont animées sur la question, et des événements sportifs organisés.
Samedi, le centre international de cancérologie de Lomé (CICL) et la Ligue togolaise contre le cancer (CTCC) ont organisé une marche sportive suivie d’une séance de fitness, occasion de sensibiliser la population sur le dépistage et encourager des dons pour favoriser une lutte soutenue contre ce cancer.
A la clinique St Bernard, des séances d’apprentissage d’autopalpation des seins sont organisées à l’endroit des femmes. Cette activité est accompagnée par une sensibilisation sur les réflexes à adopter pour éviter cette maladie dont les chiffres sèment la panique au sein de l’opinion.
Chaque année, plus de 1000 femmes sont dépistées et près de 5% des cas positifs.
« Nous apprenons aux jeunes filles et aux femmes comment faire de l’autopalpation des seins, afin d’être alerté sur l’état des seins, se rendre dans un centre de santé après tout soupçon ou anomalie et ne pas être surprises par cette maladie. Nous conseillons à toutes les jeunes filles et femmes de faire l’autopalpation des seins chaque mois », a expliqué Dr Batchoudi (médecin à la clinique St Bernard).
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie. La campagne baptisée “Octobre rose” met l’accent sur la sensibilisation par tous les moyens, dont l’autopalpation qui consiste à s’examiner les seins afin de dépister une anomalie qui pourrait orienter vers un diagnostic de cancer.
Comment se fait cette autopalpation ?
Selon Dr Batchoudi, l’autopalpation se fait en deux étapes : la position debout et la position couchée.
« Pour la position debout, il y a l’inspection et la palpation. D’abord vous enlevez votre soutien-gorge, et vous vous mettez face à un grand miroir pour bien inspecter vos seins et détecter tout changement au niveau de la morphologie des seins. Tout changement au niveau de la peau doit vous alerter (peau d’orange, seins tuméfiés ou volumineux, changement de couleur), ou tout écoulement au niveau des mamelons ».
Une fois cette inspection bien faite, il faut passer à l’étape d’autopalpation debout face au miroir. Pour palper le sein gauche, il faut placer la main gauche sur la nuque, puis avec la main droite, vous ramenez le pouce vers la paume et avec les quatre doits serrés et à plat, on procède à l’autopalpation après avoir divisé le sein en 4 cadrans imaginaires. Vous palpez d’abord le creux de l’aisselle puis le sein, cadran par cadran de l’extérieur vers l’intérieur et dans le sens des aiguilles d’une montre. Faire la même opération du côté droit en plaçant la main droite à la nuque. Pour finir, presser légèrement le mamelon pour voir s’il en sort un liquide. Refaire le même exercice en position couché, a-t-elle expliqué.
Le but est de repérer la présence éventuelle de bosse, de masse inhabituelle ou un changement de texture. L’OMS, les traitements contre le cancer du sein sont plus efficaces et mieux tolérés si on les commence tôt et les suit jusqu’au bout.
Lutter contre les facteurs de risque à tout prix
L’OMS indique que certains facteurs accroissent le risque de cancer du sein, notamment l’âge, l’obésité, l’abus d’alcool, des antécédents familiaux de cancer du sein, une exposition aux radiations, les antécédents gynécologiques (l’âge au moment des premières règles et à la première grossesse, par exemple), le tabagisme et un traitement hormonal post-ménopause. Près de la moitié des cancers du sein touchent des femmes qui ne présentent aucun facteur de risque particulier autre que le sexe (féminin) et l’âge (plus de 40 ans).
Signes et symptômes
Le cancer du sein peut présenter une association de différents symptômes, notamment aux stades plus avancés. La plupart des nouveaux cas sont asymptomatiques.
Les symptômes du cancer du sein sont notamment : une masse ou un épaississement dans le sein (souvent indolore), un changement de la taille, de la forme ou de l’apparence du sein, des fossettes, des rougeurs, une peau d’orange ou d’autres changements cutanés, une modification de l’apparence du mamelon ou de la peau qui l’entoure (aréole), un écoulement mamelonnaire anormal ou sanglant. Donc En cas de masse anormale dans le sein, même indolore, il convient de consulter un médecin. FIN
Ambroisine MEMEDE