Une vingtaine de participants venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Sénégal, du Canada et du Togo ont démarré mercredi à Lomé, un atelier régional de renforcement de capacité en genre, rencontre organisée par Inades-Formation Togo.
Cet atelier de quatre jours, s’inscrit dans le cadre du projet Egalité des Genres par l’Agroécologie menée par les Femmes en Afrique de l’Ouest (EGALE-AO), financé par le gouvernement Canadien.
Le projet « EGALE-AO » est mis en œuvre pour la période 2022-2027 par cinq organisations (Inades-Formation Togo, Inades-Formation Burkina, ENDA PRONAT, Tiniguena et la COPAGEN) en partenariat avec l’ONG canadienne Inter Pares avec l’appui financier de Affaires Mondiales Canada (AMC).
Et ce sont les représentants de ces cinq organisations qui sont présents dans la capitale togolaise pour cette rencontre, après celle tenue au Sénégal en 2022 sur la thématique de la sécurité semencière.
Il s’agit d’un cadre d’échange participatif, réparti entre des séquences en salle avec présentations et discussions, des séquences de travail spécifique avec des entretiens individuels et des visites de terrain avec des observations et discussions avec les bénéficiaires.
« Les rencontres régionales constituent des cadres d’échange et d’apprentissage instaurés entre les homologues du projet pour évaluer leur parcours commun et mutualiser leur connaissance autour d’une thématique donnée », a souligné Boukari Ayessaki (PCA Inades Formation Togo).
«La présente rencontre axée sur le +genre+ permettra de faire le bilan de la deuxième année de mise en œuvre du projet et de créer des outils sur le genre, afin de mieux les intégrer sur le plan de travail, prendre connaissance et analyser les progrès des résultats et faire un suivi des évaluations participatives de la sécurité semencière et plan d’action et entrevoir comment les préoccupations des communautés issues de cette évaluation participative s’intègrent dans les plans de travail des homologues », a-t-il précisé.
Le projet EGALE-AO vise à améliorer le pouvoir politique et économique individuel et collectif des femmes par une combinaison d’organisation, de plaidoyer politique, de formation technique et d’approches novatrices de la résilience des moyens de subsistance afin de faire progresser l’égalité du genre. Ce projet cible 25.000 bénéficiaires directs dont 70% de femmes.
Au Togo, il est mis en œuvre dans la Commune Amou 3 (Région des Plateaux) et dans les Communes de Zio 1, Bas -Mono 2, Vo 3 et Yoto 3 (Région maritime) pour une durée de 5 ans.
« EGALE-AO, c’est l’égalité des sexes par l’agroécologie menée en Afrique de l’Ouest, un projet de 5 ans qui vise à renforcer le pouvoir des femmes dans les zones rurales du Burkina Faso, du Togo, de la Guinée Bissau du Sénégal avec pour objectif ultime, de donner aux femmes la capacité de participer aux instances de prise de décision, d’avoir des connaissances en matière de production agro-écologique, mais surtout d’avoir accès aux contrôles et aux ressources économiques comme la terre et également aux semences pour qu’elles puissent être des actrices de la souveraineté alimentaire », a confié Mme Fernande Abanda (Coordinatrice de programme EGALE -AO).
« Le projet vise également à soutenir les réseaux des femmes en matière de plaidoyers et en matière de leadership, afin d’avoir un dialogue avec les décideurs et les autorités », a-t-elle ajouté. FIN
Chrystelle MENSAH