Quelque 35 jeunes sont en formation depuis lundi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé, afin de bien cerner les techniques de sélection variétale des semences qui résistent au changement climatique.
Les participants à cette formation avaient été sélectionnés, à l’issue d’un appel à candidature lancé au sein des ONG qui accompagnent les producteurs, les universités et écoles de formations du pays.
Organisée par l’Institut Togolais de Recherches Agronomiques (ITRA), grâce à l’appui financier de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie régionale de l’employabilité des jeunes dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique de la CEDEAO.
Cette politique cadre parfaitement avec le projet de mise en place d’une Unité de valorisation des innovations agricoles et agroalimentaires (UVI2A) par l’ITRA.
Prennent part à cette formation de cinq jours : des jeunes porteurs de projet dans les domaines agricole, écologique et agroalimentaire, des doctorants et étudiants en master et de jeunes chercheurs des universités et instituts de recherche.
« Aujourd’hui, les changements climatiques ont pour effet la prolifération des insectes, des maladies, la baisse des rendements dues à la sécheresse. Donc, l’une des solutions durables, c’est de développer des variétés qui répondent à toutes ces contraintes et limiter l’utilisation des pesticides », a expliqué Dr Eyanawa Akata-Atchozou (Directeur scientifique de l’ITRA).
« Nous donnons des outils aux jeunes pour qu’ils puissent servir de relais entre les structures de recherche et les agriculteurs afin de créer leur propre entreprise et mettre à la disposition des utilisateurs, des intrants agricoles répondant au contexte de changement climatique auquel nous nous sommes aujourd’hui confrontés », a-t-il souligné.
La formation doit se dérouler dans d’autres régions du pays. A terme, 105 jeunes vont bénéficier de ladite formation.
Selon Anadi Boyodjéba (directeur régional de l’Agriculture et de l’Elevage Kara), cette formation est d’une importance capitale, car elle permet non seulement de créer des emplois aux jeunes mais surtout de leur donner des outils nécessaires pour s’auto-employer et d’améliorer les revenus des producteurs agricoles.
Ces jeunes vont apprendre des méthodes d’identification des caractéristiques des sols et la maîtrise des techniques de protection de l’environnement et de la gestion de l’eau, a appuyé Awadé Massama-Esso (conseiller à la commune Kozah 1 et représentant du maire).
Notons que les jeunes bénéficiaires de cette formation, seront suivis et encadrés par l’ITRA. FIN
De Kara, John Atawou (Source: www.agroclimatique.tg)