« Il faut réfléchir aux nouvelles stratégies d’approvisionnement en énergie », a dit lundi, Pr Ihou Wateba (Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche) au lancement de la 2ème école thématique sur les villes durables à l’Université de Lomé, suggérant les énergies renouvelables qui impactent moins notre environnement.
« Tout le monde en Afrique veut avoir sa maison. Mais les infrastructures pour desservir ces maisons ne sont pas encore au point. Il faut donc réfléchir aux nouvelles stratégies d’approvisionnement en énergie », a ajouté Pr Wateba au lancement de cette école d’envergure internationale.
Cette rencontre qui prendra fin le 20 octobre est placée sous le thème « La planification urbaine participative et inclusive dans les villes des Suds ». La question est en effet de savoir comment prendre en compte les priorités de développement de la ville, pour concevoir des villes durables, résilientes, sûres, inclusives et qui répondent aux besoins des habitants de cette ville.
Plus de 50 chercheurs venus la France, du Cameroun, du Sénégal, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie et de l’Indonésie prennent part à cette rencontre, dont les travaux vont converger vers une contribution scientifique sur l’apport des sciences de la durabilité (interdisciplinarité et intersectorialité) à la planification urbaine des villes durables des Suds.
Depuis 1960, la population mondiale a doublé et devrait dépasser 9 milliards de personnes d’ici à 2050. Selon les Nations Unies, 6 milliards de personnes vivront dans les villes d’ici à 2050. Au cours des 20 dernières années, les zones urbaines ont connu une croissance impressionnante. Actuellement, plus de 3,5 millions de personnes y vivent (environ la moitié de la population mondiale). Et les pays en développement, en particulier, connaissent une évolution rapide. Si ces pays présentent des rythmes et une étendue d’urbanisation très variés, leur défi à relever tient à la difficulté de stabiliser une demande croissante en ressources énergétiques (Droege, 2008, p.1).
Trouver des solutions innovantes dans les secteurs de l’énergie.
Pour faire face à cette crise énergétique mondiale, associée à la menace du changement climatique, il urge de trouver des solutions innovantes dans les secteurs de l’énergie.
« Les énergies fossiles ont encore une durée de vie d’environ deux à trois décennies. Il faut réfléchir aux nouvelles stratégies d’approvisionnement en énergie. D’où le développement des énergies renouvelables, les énergies alternatives pour moins impacter notre environnement commun », a expliqué le ministre.
« Nous devons donc réfléchir autrement, réfléchir pour bâtir des villes qui nous permettent de contenir l’essentiel de la population mondiale, mais en même temps et surtout, de rendre disponible toutes les données nécessaires pour qu’on puisse vivre dans un cadre décent », a souligné Pr Ihou Wateba.
Notons que la 2ème école thématique est co-organisée par le Centre d’excellence régional sur les villes durables en Afrique (CERViDA-DOUNEDON) de l’Université de Lomé et l’Institut de recherche pour le développement.
Les travaux
Les réflexions tourneront autour de 6 principales questions à savoir : Quelles approches développer pour assurer une co-construction par les parties prenantes des problématiques ? Quelles méthodes adopter pour faire travailler ensemble les chercheurs de différentes disciplines scientifiques et les autres acteurs partie-prenantes de la gestion urbaine ? Comment élaborer en commun un guide de bonnes pratiques de la gestion urbaine durable et inclusive ? Comment faire dialoguer des approches diverses, notamment par les sciences participatives ? Quels sont les messages prioritaires qui peuvent être transférés au sein de la société sur une temporalité courte ? Par quels moyens (policy briefs, capsules vidéo, etc.) ?
Ambroisine MEMEDE