Le Projet d’amélioration de la sécurité hydrique en milieu urbain (PASH-MUT) a été officiellement lancé ce mardi à Lomé par le Premier ministre Mme Victoire Tomégah-Dogbé, projet visant à fournir de l’eau potable à plus d’un million de personnes dans la capitale.
Financé à hauteur de 100 millions de dollars (soit environ 62 milliards de F.CFA) par la Banque mondiale sous forme de crédit pour une durée de mise en œuvre de 6 ans, le projet pour objectifs d’augmenter l’accès aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement de qualité et améliorer la performance opérationnelle du fournisseur de services d’approvisionnement en eau potable et de gestion des ressources en eau dans le Grand Lomé.
Le projet vise à rendre l’eau potable disponible pour le plus grand nombre de ménages ainsi qu’à améliorer les services d’assainissement dans le Grand Lomé.
« Ce projet permettra à plus d’un million de personnes d’accéder à l’eau potable. Je salue l’engagement de la Banque mondiale et la mobilisation des partenaires dans l’atteinte de nos objectifs », a souligné le Premier ministre.
La cheffe du gouvernement a rappelé aux acteurs, l’exigence d’une « gestion rigoureuse et efficace » de ce projet : « tolérance zéro pour les retards, tolérance zéro pour les malfaçons techniques ou tolérance zéro pour une gouvernance approximative du projet ».
« De même, les bénéficiaires devront s’impliquer dans le suivi des travaux dans l’esprit d’une gouvernance concertée », a insisté Mme Victoire Tomégah-Dogbé.
En 2022, le taux d’accès à l’eau potable et à l’assainissement des populations du Grand Lomé était estimé à 71%. Et le réseau du Grand Lomé (la capitale togolaise) ne couvre actuellement que 58% des abonnés.
« Ce projet vient à point nommé pour répondre aux besoins croissants en eau potable dans la capitale. Ce projet couvre un large éventail de domaines allant de l’approvisionnement en eau potable à l’assainissement, en passant pas la gestion de nos ressources en eau, d’hygiène et le renforcement institutionnel avec un impact important sur les jeunes filles en milieu scolaire. Ce projet ne répond pas seulement à nos besoins actuels, il représente également un investissement dans notre avenir », a souligné le général Damehame Yark, ministre de l’eau et de l’hydraulique villageoise.
Selon Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale au Togo, environ 600.000 personnes vont, à travers ce projet, bénéficier de la disponibilité d’une usine de traitement des boues de vidange et des services renforcés de collectes et de transport de ces boues de vidange.
Notons que le Projet d’amélioration de la sécurité hydrique en milieu urbain fera plusieurs investissements, y compris en partenariat avec le secteur privé, pour améliorer la qualité et accroître l’accès à l’eau et aux services d’assainissement dans le Grand Lomé, en soutenant en amont la performance opérationnelle des fournisseurs de services et la gestion des ressources en eau.
Il permettra également d’améliorer la gestion des eaux usées, promouvoir la salubrité publique et résoudre le problème des eaux non facturées.
De plus, il est prévu la réhabilitation des systèmes d’approvisionnement en eau, la construction d’une station de traitement des boues de vidange, des études techniques pour l’augmentation à plus long terme de la capacité de production en eau à grande échelle et le renforcement du réseau de distribution.
Rappelons que ce projet fait partie d’un vaste effort des partenaires du Togo pour soutenir la mise en œuvre des stratégies nationales d’accès à l’eau.
Une table ronde organisée en décembre 2022, a permis de recueillir des engagements représentant près de 300 millions de dollars en faveur du secteur de l’eau et de l’assainissement du pays, dont une partie contribuera au développement des infrastructures de production d’eau à Lomé. FIN
Emile KOUTON (Source : www.agroclimatique.tg)