Des acteurs maritimes de quatre pays d’Afrique (Bénin, Guinée, Mauritanie, Togo) s’outillent depuis mardi à Lomé pour mieux cerner les conventions internationales, afin de réagir face à la pollution des mers par les hydrocarbures.
Il s’agit d’une assistance juridique à ces pays sur la ratification, la transposition et la mise en œuvre effective des conventions de l’Organisation maritime internationale (OMI).
Certains pays de la région sont confrontés à divers défis concernant la ratification et la mise en œuvre effective des conventions de l’OMI relatives à la préparation et à l’intervention en cas de pollution par les hydrocarbures, ainsi qu’à la responsabilité et à l’indemnisation.
Le GI WACAF soutient les quatre pays avec cette rencontre régionale don l’objectif est de (i) procéder à l’examen des textes nationaux de mise en œuvre de ces conventions par un expert juridique et de (II) former les participants aux bonnes pratiques relatives à la ratification, à la transposition en droit national et à la mise en œuvre effective des conventions pertinentes de l’OMI, à savoir OPRC 1990, CLC 1992, FUND 1992, Bunker 2001, LLMC 1996.
« Le but de cet atelier est à la fois d’être théorique, par rapport à cette maîtrise de ces conventions internationales, mais aussi pratique, pour aider les délégués à comprendre comment il faut transposer ces conventions internationales dans le droit national, pour que le pays, après, puis pleinement bénéficier de tous les avantages, d’avoir ratifié ces conventions », a expliqué Mme Anaïs Guillou, Cheffe projet GI WACAF
« Il y aura des cas pratiques et des exercices. Ces conventions sont compliquées, leur processus d’élaboration est complexe. On est donc là pour aider la pleine maîtrise de ces outils à disposition des pays pour les aider à protéger leur littoral », a-t-elle précisé.
Les déversements d’hydrocarbures ont des impacts très divers sur l’environnement marin. Souvent qualifiées par les médias de « catastrophes écologiques », les marées noires sont présentées comme responsables de conséquences terribles pour la survie de la faune et de la flore marines.
Le GI WACAF est un projet de coopération technique, porté par l’Organisation maritime internationale (OMI) et l’Association mondiale de l’industrie pétrolière et gazière (IPIECA) pour l’amélioration des performances environnementales et sociales. Il a été lancé dans la perspective commune d’améliorer le niveau de préparation et de lutte en cas de déversements d’hydrocarbures dans les régions d’Afrique occidentale, centrale et australe.
« Le Togo a déjà ratifié un bon nombre de conventions relatives à la pollution marine. Mais cet atelier vise à outiller les administrations maritimes pour une meilleure maîtrise de ces textes, puisque la ratification en elle-même ne suffit pas. Une meilleure maîtrise des dispositions internationale en matière de pollution des mers par les hydrocarbures et aussi surtout, avoir une feuille de route pour avoir un arsenal réglementaire en termes de décrets, d’arrêtés d’application pour s’outiller et se préparer, avoir le cadre juridique et réglementaire adéquat pour pouvoir réagir en cas d’incident de pollution des mers par les hydrocarbures », a souligné Kokou Edem Tengue (ministre de l’économie maritime, de la pêche et de la protection côtière).
Notons que le GI WACAF travaille en étroite coopération avec les autorités nationales des 22 pays d’Afrique partenaires du projet, en les aidant à renforcer leurs capacités en matière de préparation et d’intervention en cas de déversements d’hydrocarbures. Il contribue ainsi à une meilleure protection du milieu marin et côtier de la région. FIN
Junior AUREL (Source: www.agroclimatique.tg)