Crise économique au Ghana : Des centaines de partisans de l’opposition dans les rues d’Accra

Des centaines de partisans de l’opposition au Ghana manifestaient mardi dans les rues de la capitale Accra pour dénoncer une inflation galopante et un chômage de masse, conséquences selon eux des politiques du gouvernement et de la Banque centrale.

Habillés en noir et rouge, les manifestants brandissaient des pancartes dénonçant la gestion du gouvernement du Ghana, pays ouest-africain anglophone qui traverse l’une de ses pires crises économiques depuis des années.

L’économie sera l’un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle de 2024, qui doit désigner un successeur au président Nana Akufo-Addo, qui se retire après deux mandats comme prévu par la Constitution.

« Arrêtez d’imprimer des billets pour financer le style de vie de Akufo-Addo », pouvait-on lire sur certaines des pancartes de cette manifestation organisée par le principal parti d’opposition, le National Democratic Congress (NDC), qui appelle à la démission du gouverneur de la Banque centrale, Ernest Addison, alors que l’inflation a atteint les 40%.

« Nous traversons une période difficile au Ghana. Les gens ne peuvent pas payer les frais de scolarité de leurs enfants. Les membres de mon église viennent me voir tous les jours pour me demander de l’argent », a déclaré à l’AFP le révérend Kingsley Asante, un pasteur participant au rassemblement.

« Nous avons voté pour une vie meilleure et non pour les pires conditions ».

Cette crise, la plus grave qu’ait connu le pays depuis des décennies, a contraint le président Nana Akufo-Addo à revenir sur ses positions passées en se tournant l’année dernière vers le FMI, afin de repousser le spectre d’un défaut de paiement évoqué par certains économistes.

Il a ainsi passé un accord avec l’institution financière sur 3 milliards de dollars. Grand producteur de cacao et d’or, le Ghana possède également des réserves de gaz et de pétrole, mais la charge de sa dette a explosé, comme dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, sous l’impact notamment de la pandémie de Covid-19 et du conflit ukrainien.

SOURCE : AFP