Professionnels de l’art, artistes plasticiens et photographes se sont réunis vendredi à Lomé dans le cadre du lancement de la 3ème édition de l’ « Expo ODD Art », évènement visant à booster l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) au Togo à travers l’art.
Initiée par l’Association Africa Solidarité en collaboration avec Super Nova International, cette édition d’Expo ODD Art bénéficie l’appui financier de la coopération allemande à travers la GIZ dans le cadre du ProDeG IV.
Les Objectifs de développement durable (ODD), également nommés Objectifs mondiaux, ont été adoptés par les Nations Unies en 2015. Ils sont un appel mondial à agir pour éradiquer la pauvreté, protéger la Planète et faire en sorte que tous les êtres humains vivent dans la paix et la prospérité d’ici à 2030.
Dénommée « Tchokli » pour impacter plus les communautés, cette 3ème édition de l’ »Expo ODD Art » se déroulera autour de plusieurs activités dont la formation des artistes, les expositions et vernissage, les communications sur les réseaux sociaux.
L’innovation majeure de l’édition 2023, est l’implication des artistes plasticiens et le programme des vernissages au sein de 8 communes (Lacs 1, Vo2, Blitta 1, Golfe 2, Golfe 3, Ogou 1, Amou 3 et Kozah 1) et la clôture des activités à l’Université de Kara (localité située à environ 420 km au nord de Lomé).
« Cette année, nous comptons toucher directement 500 mille personnes et indirectement plus d’un million de personnes. L’édition fera le tour du Togo en parcourant 8 communes, parce qu’au sein des communes, les citoyens sont représentés et à travers ce tour, nous comptons impacter et donner l’information sur les ODD », a indiqué Edem Agbo (chargé de programme Expo ODD Art).
« Nous avons jugé bon d’accompagner ce projet parce que nous y avons vu une innovation. Les sensibilisations, les acteurs de développement le font déjà. Mais avec ce projet, nous sensibilisons à travers les images, à travers les œuvres d’art artistiques. Ce projet artistique d’exposition s’engage à la vulgarisation des ODD auprès de la population et les résultats vont baliser la voie à la vulgarisation des différents PDC dans les communes », a ajouté pour sa part Kokouvi Attisso (conseiller technique à la GIZ).
La cérémonie de lancement de la 3ème édition d’Expo ODD Art a été couplée d’une formation des professionnels de la photographie et artistes plasticiens sur les ODD.
« La formation des artistes autour des ODD, parce qu’il faudrait que les artistes qui exposent à expo ODD Art, puissent être informés pour nous fournir en termes d’œuvre d’art, ce que le Togo a déjà réalisé, la vision du Togo, la politique pour que l’information puisse arrivée à la population à la base. Il faut que les artistes porteurs du message des ODD soient informés et formés pour aller former et sensibiliser à travers leurs œuvres. Car pour cette édition, c’est l’œuvre qui sensibilise », a précisé M. Agbo.
A la fin de cette 3ème édition d’ »Expo ODD Art », il est attendu une meilleure compréhension des enjeux locaux des ODD et des thèmes transversaux émergents tels que leave-no-one-behind, la prévention de l’extrémisme violent, les enjeux liés au climat, à l’énergie et à l’environnement et une meilleure mobilisation autour de l’atteinte des ODD.
Il faut noter que pour les prochaines éditions, le comité d’organisations compte impliquer d’autres pays africains notamment le Sénégal, le Burundi et le Bénin auprès de qui ils ont déjà des retours favorables.
Rappelons que le ProDeG IV est un projet financé par la République Fédérale d’Allemagne et mis en œuvre par la GIZ. Il a pour objectif d’améliorer, dans le cadre du processus de décentralisation et de déconcentration, la bonne gouvernance locale et de renforcer l’effet de levier de l’amélioration de la gouvernance sur le développement communal.
Le projet intervient dans trois domaines : (i) l’appui à la planification du développement et des investissements locaux, à la gestion numérisée des finances locales et à la gestion des recettes communales, (ii) l’appui au développement économique local et au développement des territoires, et (iii) l’amélioration du cadre institutionnel et juridique de la décentralisation et de la déconcentration. FIN
Chrystelle MENSAH