La lutte contre l’érosion côtière est pour le gouvernement togolais, une grande priorité à travers la mise en œuvre de sa feuille Togo 2025. La détermination du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé pour la protection du littoral en vue de préserver les ressources aquatiques, les activités socio-économiques et le cadre de vie des riverains ne cesse d’être soutenue par les partenaires techniques et financiers.
En effet, en l’espace de deux jours, le Togo a mobilisé des ressources financières internationales, estimées à 107 milliards de francs CFA pour la mise en œuvre des programmes de protection du littoral.
Le 8 septembre dernier, le gouvernement togolais a signé avec l’Agence française de développement (AFD) un accord de financement de 23 milliards de francs CFA pour la poursuite des travaux de protection des zones côtières contre l’érosion marine, précisément sur un tronçon de 7 kilomètres, entre Gbodjomé et Agbodrafo.
Cet appui s’inscrit dans la mise en œuvre du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP-Togo), appuyé par la Banque mondiale et bien d’autres partenaires multilatéraux.
« Ce projet est un projet intégré qui ne concerne pas seulement notre pays mais qui concerne un certain nombre de pays de l’Afrique de l’ouest qui partagent la même préoccupation et les mêmes défis. Lomé est en dessous du niveau de la mer et donc si on ne protège pas la côte, c’est tout Lomé qui est confronté à ce défi. Et c’est pour cela que le gouvernement a fait de ce projet, un projet prioritaire phare de sa feuille de route », avait souligné Sani Yaya (ministre de l’économie et des finances), lors de la signature des documents.
Il prévoit des investissements physiques et sociaux, à travers le financement d’infrastructures de protection côtière et de lutte contre les inondations, la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature, l’appui aux structures de concertation locale et le financement d’activités génératrices de revenus au profit des communautés.
Il prévoit également le renforcement du cadre politique et institutionnel autour de la gestion des zones côtières au Togo, en particulier par des appuis aux ministères sectoriels, la mise en place d’un système d’alerte précoce et le soutien à l’observatoire national côtier.
Le projet prévoit, notamment, la création de 2.300 emplois directs, l’accompagnement de 5.000 personnes pour l’amélioration de leurs moyens de subsistance et la restauration de 300 hectares de de terres et de mangroves et le reboisement d’environ 300 hectares.
Et de deux…
Au lendemain de cette signature, la Banque islamique de développement (IsDB) a décidé également de soutenir le Togo dans sa politique de lutte contre l’érosion côtière.
A cet effet, le Conseil des Directeurs exécutifs de cet organisme financier international a approuvé, lors de sa 352ème réunion tenue le 9 septembre 2023 à Djeddah (Arabie Saoudite), une allocation à hauteur de 128,17 millions d’euros, soit environ 84 milliards de FCFA.
Invest International, une institution financière néerlandaise, entend aussi accompagner le Togo dans ses efforts de protection du littoral.
En la matière, les discussions entamées le 4 septembre dernier à Lomé, demeurent fructueuses et les deux parties pourront signer dans les mois à venir une convention de financement à hauteur de 25 millions d’euros, soit un peu plus de 16 milliards FCFA.
Une fois cette convention signée, 23 millions d’Euros de cette ressource seront dédiés à la réalisation des ouvrages de protection et 2 millions à la maintenance.
L’opérationnalisation de toutes ces ressources va renforcer les actions menées par le gouvernement dans le cadre de la dernière phase du Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIPTogo). Cette phase ultime de WACA ResIP-Togo a été réalisée par Boskalis International BV, une entreprise maritime néerlandaise, spécialisée dans le dragage offshore, pour un montant de 63 millions d’euros (près de 42 milliards FCFA).
Cette approche régionale et intégrée a permis de renforcer la résilience des communautés et des zones cibles le long du littoral, les infrastructures de protection de la côte et de lutter contre la pollution et les inondations.
Cette intervention transfrontalière a été marquée par des grands travaux à savoir la construction et l’extension des épis à Agbodrafo et Aného, le remplissage des bras de lagunes abandonnés à l’Est de l’embouchure à Aného, ainsi que la construction de pistes cyclables et parkings à Agbodrafo et Sanvee-Condji.
En plus de ces projets financés par les partenaires, plusieurs autres initiatives d’envergure ont été réalisées sur fonds propres par le gouvernement togolais.
Ces actions sont encadrées par des textes réglementaires spécifiques. Le Togo a intégré dans son ordonnancement juridique plusieurs textes pour lutter contre la pollution des océans et leur surexploitation.
Dans cette dynamique, des dispositions officielles ont été également prises afin que des mesures sociales soient liées à la mise en œuvre de ces différents projets.
Toutes ces actions démontrent l’efficacité de la politique de développement de l’économie maritime du chef de l’Etat et son engagement à renforcer la résilience des communautés côtières. FIN
Savoir News