La maison des jeunes de Pagouda (environ 400 km au nord de Lomé/chef lieu de la préfecture de la Binah) a servi de cadre le samedi 11 septembre 2023 à une rencontre de plaidoyer sur la lutte contre les mariages précoces et la promotion de l’autonomisation de la jeune fille.
La rencontre a regroupé plusieurs chefs traditionnels, leaders d’opinions, leaders religieux, responsables des associations de femmes, acteurs de développement à bases, élèves et chefs d’établissements.
Organisée par l’Ong ALAFIA avec l’appui financier de son partenaire African women’s development Fund (AWDF), cette séance de plaidoyer a pour objectif de renforcer les capacités de ces différents acteurs sur le besoin important d’éradiquer les formes de violences contre les femmes et les filles dans leurs communautés notamment les mariages forcés.
En présidant cette rencontre, Ataba Abalonorou (Préfet de la Binah), a remercié et félicité l’Ong ALAFIA et son partenaire pour cette initiative contre les mariages précoces et forcés qui gangrènent la préfecture de la Binah et qui ne répondent pas aux modes de vie des populations togolaises.
La rencontre vise donc à amener les participants à mieux s’engager et s’organiser pour des causeries débats, afin de faire changer les mentalités et partant faire cesser ces pratiques qui n’honorent pas la fille. Les participants pourront de retour dans leurs communautés, appuyer les comités de vigilance.
Des débats francs sincères et enrichissants, appuyés d’une projection des films, ont permis aux participants de mieux cerner le sujet et de s’approprier la lutte.
Les leaders communautaires ont été donc suffisamment outillés pour prendre dorénavant des dispositions en cas de mariage forcés ou d’enlèvement d’enfants.
« Les violences faites aux femmes constituent une violation flagrante des droits fondamentaux et la lutte contre ce phénomène est une préoccupation majeure aussi bien pour les gouvernements que pour les organisations qui œuvrent dans le domaine de la promotion de la femme », a souligné Mme Tatey Adjoavi (directrice exécutive de l’Ong ALAFIA).
L’article 267 du code de l’enfant fixe l’âge de la nuptialité à 18 ans révolus, a-t-elle rappelé, précisant que l’Ong s’est donnée pour mission de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la femme et de la jeune fille.
Le préfet de la Binah Ataba Abalonorou a félicité et encouragé les responsables de cette Ong pour ce combat et a exhorté la population à les accompagner dans cette mission pour freiner et voire combattre définitivement ce fléau au Togo.
Le préfet de la Binah avait à ses côtés les maires de la commune Binah 1 et 2, Bamaze Tchaou et Ali Tatangue.
Notons qu’à la fin de cette rencontre de plaidoyer, un comité de vigilance de 25 membres a été mis sur pied. FIN
De Kara, PETER MALOUMBA pour Savoir News.